vendredi 25 septembre 2009

Guinée: Mon pays, mon espoir.

Guinée: Mon pays, mon espoir.

J’espère. J’espère qu’un jour ma pauvre patrie prendra son envol comme les autres nations. Elle sera démocratique, développée et attirante.

Bien sur la réalisation de certains rêves peut paraitre aussi dure qu’arracher une incisive du lion; mais on aboutit toujours à notre but quand on a la ferme volonté d’y aboutir. Car vouloir c’est pouvoir: quand on veut, on peut -avec l’assistance du bon Dieu-.

En décembre 1989, les libériens affluaient le sol guinéen fuyant la guerre civile déclenchée par leur maudit Charles Taylor. A Macenta, je les voyais exprimer fièrement leur espoir pour un retour rapide chez eux. Certains disaient en haussant les épaules: «We were born there; we want to die there.» (Nous sommes nés là-bas; nous voulons mourir là-bas.) Mais cet espoir, debout comme un poteau, durera 14 ans. Ils ne retournèrent définitivement qu’en 2003; après le départ forcé de Charles Taylor, chassé par les Etats-Unis d’Amérique.

Le symbole américain Martin Lutter King lutta pacifiquement contre la discrimination raciale dans son pays. Il avait un rêve. Il espérait qu’un jour; l’homme Noir sera considéré non pas par la couleur de sa peau mais par ses qualités. Quatre décennies après sa mort; son espoir tant rêvé vit le jour un 4 Novembre 2008 avec l’élection de Barak Hussain Obama comme Président des Etats-Unis d’Amérique. Les larmes des Noirs coulaient à flot un peu partout dans le monde, synonyme d’une joie ineffable.

Mahatma Gandhi, sans l’espoir de vaincre, n’aurait pu mener sa longue lutte pacifique vers le quai de sa victoire historique sur les anglais. Déterminé à atteindre son motif, il répétait courageusement que "la vie est un mystère qu’il faut vivre, et non un problème à résoudre".

Nelson Madiba Mandela, dans ses profondes méditations perpétuelles, ne rêvait que de voir la discrimination raciale boutée hors de sa patrie pour que les humains y vivent tels qu’ils sont nés : égaux. A pas surs, sans relâche, il poursuivit son combat jusqu'à un 10 Mai 1994 qui le vit intronisé comme le président des sud africains. Qui ne risque rien n’a rien. Et tout vient à point à qui sait attendre.

Donc l'espoir est une chose merveilleuse, mais s’il n'est pas complété par des calculs réalistes et des travaux concrets loin des slogans infondés, il peut induire l’humain en erreur, et égarer le peuple. Les présidents Sékou Touré, Mobutu Sesse Seko, Idi Amine Dada, Lansana Conté, Robert Mugabe …etc. avaient tous suscité des espoirs à l’aube de leur pouvoir. Mais hélas, l’homme même s’il n’est pas caméléon; il change et de peau et de couleur. Les braises de leurs ignobles dictatures resteront gravées dans nos mémoires.

En effet, les nations ne triomphent pas sur leurs ennemis par de simples paroles ou slogans. Idem pour les individus. L'homme, de nature, ne rêve que du «bien» pour lui-même, et souhaite que le «mal», tout le mal soit toujours pour l'ennemi. Cependant, ce «bien» ne peut être réalisé par un simple rêve, mais plutôt par un travail solide. Et le moyen le plus important pour cela demeure le savoir qui a obtenu de grandes réalisations. Le savoir en sciences physiques et sciences sociales.

A dire vrai, l’être humain aime beaucoup espérer. Car sans l’espoir, l’histoire serait modifiée. Mais cet espoir, souvent, nous illustre comme si une cible lointaine est proche et peut être atteinte rapidement.

Peu importe l’actuelle position de ma patrie, je continuerai à espérer, malgré tout. Une sagesse guinéenne ne nous enseigne t-il pas que malgré la lenteur du caméléon, il n’espère qu’atteindre sa destination, tôt ou tard. C’est pourquoi, dans ses balades quotidiennes, il pose lentement chaque pas en fredonnant son dicton préféré : « le jour éloigné existe; mais celui qui n’arrivera jamais n’existe pas ».

Bref, mon message à l’Omnipotent Allah est: Dieu le plus fort, qui peut aider le faible sans toi; aides mon faible pays à sortir de sa léthargie.

/___.moysekou.

mardi 22 septembre 2009

Le serviteur du mal ! (2)

Le serviteur du mal ! (2)
21/09/2009

Il est infatigable pour atteindre son objectif. Chaque fois qu'il atteint un objectif, il se précipite pour dormir tôt afin de pouvoir rêver d’un autre objectif.

Dépourvu de honte et de dignité, il lui est facile de mentir sans regrets ou se métamorphoser quand il veut. Il est variable comme les vagues de la mer. Il aurait tenté tous les moyens, pris tous les chemins, monté sur toutes les plateformes. Il n’accepte jamais la défaite et ne veut être devancé par personne. Il ne connait pas la soumission et ne cède jamais. Son opinion est vraie et celle des autres est fausse cent pour cent. Son idée est correcte et les idées des autres sont toutes erronées. Il n'hésite pas à s’appuyer sur n’importe quelle épaule ou grimper tous les arbres ou plagier des différents personnages pour atteindre ses objectifs.

Gonflé comme le paon, il pense que tout tourne dans son orbite; tous les faits doivent tomber dans sa poche et tous les êtres humains sont nés pour lui rendre service. Il monte escalier après escalier pour n'être rattrapé par personne. Il rêve nuit et jour d’être au-dessus de tout le monde.

Il ment, vole, détourne, trahit et détruit les relations. Incroyable, il se dissimule derrière les apparences religieuses pour tromper alors qu’il n’a pas de doctrine immuable et ne croit réellement qu’aux pouvoirs mystiques. Il s’adosse aux marabouts, magiciens, féticheurs et charlatans en rempart autour de lui pour se protéger de toute attaque qui pourrait l’exposer, voire ruiner ou stopper son ignoble besogne.

Personne, sauf lui, ne mérite le succès. Il ne sait pas la miséricorde, l'affection ou l'amour. Il ne comprend pas le sens de la loyauté, l'amitié et la sincérité. Chaque personne, pour lui, est un trou d’escapade. Et chaque grande chose, à ses yeux, mène à une autre plus grande. Son cœur est pollué de rancune, de jalousie et d’hypocrisie. Pire, il ignore le nombre de ses victimes.

Pour lui, tout acte a un prix. Si tu n’es pas de son avis, tu as décollé et quitté son orbite. Il se vengera sans aucun doute, quelque soit la manière ou la durée. Même s’il lui faudra confier cette mission à un de ses multiples marabouts et féticheurs. Il n'accepte pas qu'il y ait d'autres points de vue. Il considère ses mots supérieurs aux mots des autres. Il se voit le seul fabricant de la gloire et de l’opportunité; l’unique donneur du succès et du pouvoir.

Bref, il ne raffole que la trahison et l'injustice. Malheureusement ce démon habite parmi nous. Mais pour qui se prend-t-il ?

/___.moysekou.

Le serviteur du mal ! (1)

Le serviteur du mal ! (1)
21/09/2009

Il est toujours excité de voir son souhait se réaliser. Et lorsque ce souhait est accompli, les démons de son pollué cœur de mal lui apparaissent aussitôt pour ennuyer ses nuits et bouleverser ses jours. Ainsi, se brise son engouement tant attendu de déguster sa proie, désespérément.

Il ne mérite pas le moindre respect. Il promet des choses et apporte leur inverse. Il étale le slogan de la liberté et l’exerce intelligemment pour compenser ses propres pénuries et privations qu’il traine depuis belle lurette.

Pendant une certaine période, il se sentait moralement blessé, surtout en découvrant que la contrée est pleine des ses nouvelles et surtout des révélations palpables sur ses secrets, buts et autres astuces qu’il utilisait auparavant. Pour sortir de l'ombre, il a maintes fois recherché de nouveaux rails et moyens, en vain. La nostalgie de la gloire, de la célébrité et de l'influence le traumatisaient constamment jusqu'au jour où quelqu'un est venu lui murmurer à l’oreille cette idée géniale qu’il utilisera pour ramper, une fois encore, sous le feu des projecteurs, vers la célébrité. Mais, il ne tardera pas à contrarier tous les principes, valeurs et opinions auxquels il s’adossait jour et nuit. Tan pis, puisse qu'il a déjà atteint ses objectifs.

Ainsi, il trouve finalement son gout d'humilier les gens. Il trouve du plaisir dans la perte des valeurs et dans la destruction des ponts d'amour, de fidélité et de fraternité. Il trouve la joie dans la maison d'araignée dont il tisse les fils de mal, de trahison et de tromperie.

Notre ami a monté son plan pour le service du mal, ses fondements de mauvais principes et ses méthodes d’exécution en choisissant très soigneusement ses complices, espions et missionnaires.

A dire vrai, tant qu'il y aura des acolytes de mal, tant qu’il y aura des gens qui supportent et financent le mal, vous trouverez toujours des homo-sapiens déterminés, sans fatigue, à le servir.

En effet, le service du mal n'a pas besoin de pouvoirs surnaturels. Il suffit d’abandonner les aspects du bien en vous, et vos propres valeurs de bonne conduite. Ensuite, vous ne verrez que des volcans de mal se révolter, sans besoin nécessaire de les réchauffer.

/___.moysekou.

jeudi 20 août 2009

Sois véridique.

Lettre [004] à Moy: Sois véridique.

Cher Moy,

As-tu essayé de dire la vérité dans des circonstances où mentir paraissait plus propice? As-tu une fois essayé de soulever ta voix et crier fort contre le faux? As-tu essayé de t'opposer à une chose que tu n’aimes pas? As-tu tenté de dire la vérité avec un ton qui n’est pas apprécié par les félons?

Essayes-tu de t’exprimer avec la plus grande honnêteté et en toute transparence? As-tu essayé de cacher tes sentiments au fond du cœur pour dévoiler la vérité, peu importe, qu’elle soit douloureuse?

As-tu osé avouer à tes proches tes vrais sentiments pour eux, ou exprimer ton refus contre leurs actions qui te sont inadmissibles? Est-ce que tu as décidé, un jour, d’être ouvert et clair dans tes propos, et de ne pas avoir peur d’être blâmé? As-tu commis une erreur, ou un péché et l’as reconnu?

As-tu une fois combattu ton envie de mentir, de trahir ou de flatter quel qu'en soit le coût en déclenchant tes foudres de vérité depuis le fond de ton cœur? Sais-tu que dire et admettre la vérité est un geste qui purifie l’âme des délits?

Mon cher Moy, la vérité mérite de triompher, toujours. Elle nous fait éviter les punitions que méritent nos fautes ou erreurs. Mais lorsque nous sommes en difficulté, nous pensons que le mensonge peut nous sauver. Ainsi il nous attire et nous promet sa protection totale. Mais en réalité, il ne protège jamais. Il nous honnit et dévoile ce que nous dissimulons, quelque soit la durée. Grosso modo, «le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits. » - dit un adage africain.

Parfois, certains parmi nous rejettent la vérité ou n'ont pas le courage de la dire, soit de courtoisie, de peur ou d'hypocrisie.

Ecoute bien Moy : des fois, si tu dis la vérité, les gens te traitent de rude et te boudent. Et si tu te tais et la caches dans ton cœur, non seulement tu t’humilies mais aussi tu te fais croupir sous le fardeau de faiblesse et d'oppression. Quelle honte !

Sais-tu que lorsque tu es honnête avec toi-même, honnête avec les autres, parfait dans tout ce que tu exerces; aucune force ne pourra te vaincre : parce qu’Allah t’aidera à triompher. Il nous a promis la conquête dans de pareilles occasions.

Au plus, dire la vérité est une bravoure qui séduit et fait sentir la liberté, l'indépendance et la confiance, mais ce geste est surtout lourd et coûteux. Ses conséquences sont souvent navrantes et ne peut être supportées que par les personnes qui placent leur dignité au dessus de tout et croient sincèrement au Destin. Une croyance saine et sauve.

Bref, chez nous en Guinée, on dit que le mensonge de tout un village est une vérité pour ce village. Mais est-il logique d’admettre une menterie à cause de sa notoriété ?

Eh Wotan ! Qu’Allah nous en garde.

Bien à toi.

/___.moysekou.

mercredi 19 août 2009

Sois simple.

Lettre [003] à Moy: Sois simple.

Il faut juste vivre comme un riche ... c'est tout.

Les riches aiment dormir tard la nuit. Ils restent éveillés, soit à chasser de nouvelles transactions avantageuses ou à rechercher des voies et moyens pour accroître leur fortune. Les pauvres tardent toutes les nuits, devant leurs télévisions qui, a dire vrai, ne fait qu’élever le degré de leur stress ou leur température corporelle.

Quoi qu’il en soit, tu ne peux pas offrir quelque chose que tu ne possèdes pas. Donc, si tu n’as pas les bases indispensables pour prendre l’élan nécessaire vers la richesse, ne rêve même pas de devenir millionnaire mais facilite-toi la tâche en essayant de vivre simplement comme si tu étais réellement millionnaire. Parce que si tu veilles toute la nuit durant toute ta vie, ta récolte tant attendue peut ne pas être autre chose que de l’insomnie, tandis que les autres amassent des millions, même en ronflant tranquillement dans leur sommeil.

Le problème est que les riches possèdent d’énormes fortunes, mais ils ne savent pas exactement quoi faire avec. Le contraste est que les riches savent amasser ces montants, mais ce sont les pauvres, qui dans leurs tètes, savent bien comment les dépenser...

Eh Wotan ! Qu’Allah nous en garde.

/___.moysekou.

lundi 10 août 2009

Fais comme le roseau.

Lettre [002] à Moy: Fais comme le roseau.

Cher Moy,

J’espère que ces lignes te seront utiles.

En effet, l’un des paradoxes africains est que: le bonheur et le malheur, la joie et le chagrin sont accueillis respectueusement dans le même logis, célébrés –à peu près- de la même manière. Les cris de joie intense et les hurles de douleur profonde sont souvent bilatéraux.

Donc ne sois pas étonné de voir quelqu’un pleurer le matin et danser le soir. C’est ça une autre fierté africaine. Car cet afro qui pleure le matin la mort d’un proche et danse le soir le mariage d’un ami ou le départ d’un autre proche pour l’eldorado Européen ou Américain, pense que, malgré les circonstances ou les épreuves, la vie doit être accueillie sous l’angle que la vie, elle-même, a choisi pour se présenter à nous.

Ce dernier n’a réellement pas de plans ultérieurs, ni regrets éternels. Il mène une vie paisible. Il n’accuse personne et remet tout entre les bras du destin. Il se motive à travers la patience dans la croyance que «vouloir c’est pouvoir »-quand on veut, on peut, avec l’assistance de l’Omnipotent Allah. C'est-à-dire tout vient à point à qui sait attendre et peu à peu le fil de coton devient pagne.

Tout peut changer et évoluer si l’on s’adonne à fond. L’homme moyen, aussi, peut devenir meilleur.

Autre fait attirant chez toi c’est de pouvoir souhaiter pour les autres ce que tu souhaites pour toi-même. J’apprécie cela. A dire vrai, c’est une qualité rare chez les humains. En Afrique, par exemple, tout le monde aime taquiner le fou avec le souhait qu’il ne soit jamais membre de leur famille. Ce n’est pas normal. Car quand on coupe les oreilles, le cou s’inquiète. Et quand il y a incendie chez le voisin tout le monde s’inquiète pour son bien en allant porter secours aux sinistrés. Si tu souhaites du mal pour les autres, les retombées de ce mal pourraient t’atteindre par des voix dont seul l’Omniscient Allah détient les secrets.

Et surtout apprends à supporter les obstacles de la vie en faisant comme le roseau qui ne casse pas sous les rafales de vent, mais se courbe pour se redresser après.

Bien à toi.

/___.moysekou.

dimanche 9 août 2009

Sois vigilant.

Lettre [001] à Moy: Sois vigilant.

Cher Moy,

Je t’ai écouté et compris.

Tu te qualifies de malin; que tu possèdes un pouvoir intuitif qui te permet de voir la partie sous-jacente des paroles «vides». C'est-à-dire, que tu peux savoir si les propos d’une personne ne reflètent pas ce qu’elle garde réellement au fond de son cœur. Cette faculté est très utile, mais aussi elle peut être très dangereuse –tu pourrais sentir des choses que tu ne devrais pas. Au fait, tu n’auras que de surprises, sans cesse. Crois-moi.

Mais la surprise est une partie intégrale de notre vie quotidienne. Elle peut, des fois glisser nos plans de leurs trajets originaux. Cette perturbation n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Elle tente à un peu malaxer quelques éléments de notre vie et l’infuser avec une certaine énergie encourageante. Quoiqu’il en soit, tu dois apprendre à être moins rigide sur certaines choses.

Aussi, on dit que celui qui peut apprécier l'inconnu et l'imprévu, trouvera plus d’opportunités dans la vie. Je pense qu’il trouvera autant d’ennuis aussi. Donc si tu penses que certaines personnes influentes autour de toi, commencent à devenir malhonnêtes ; sois attentif en révélant cela aux autres. Car ça peut contre-attaquer.

Juste essayes de prendre tes distances. Ne les accuse pas tout le temps. L’homme, s’il n’est pas un caméléon, change et de peau et de conduite. Des fois, son humeur agit comme les différentes températures d’une journée.

Aussi, il est impossible d’être content tous les jours de l’année. Exactement comme le jour et la nuit, joie et chagrin se succède dans le cœur d’un homme, affectant d’abord sa mémoire, ensuite devenant manifeste.

Bref, sois simple, compréhensif et vigilant.

/___.moysekou.

mardi 7 juillet 2009

African Day: Venez voir….!

African Day: Venez voir….!
(By: Moysekou) 26/05/2009


Je me rappelle d’un morceau préféré des vieux animateurs de Radio Guinée. Il s’agit d’une très vieille chanson africaine dont l’artiste passe son temps à fredonner la même phrase : « Ve-nez voir…, venez-voir….dansez…eh ». Ce morceau aurait pu être lancé pour ouvrir la soirée African Day (Journée Africaine) à l’Hôtel Marina de Salmiyah (Kuwait City). Nous y étions ce soir, pour voir, célébrer, déguster et s’amuser.

Comme «Venez voir…» n’y était pas joué, je suis entré dans la salle en me le chantant doucement, à basse voix.

Durant la soirée, mon amie M.B (photo: arme marocaine en mains) filmait tout et rien. Sa camera serait pleine de jolis vues et «pas» de danse décalés et improvisés par la même joie habituelle qui, dans de pareils hasards, culbute nos globules sans relâche: la joie d’être en vie et en bonne santé. Louanges à Allah, l’omnipotent.

Sur les stands de nos ambassades accréditées à Kuwait City, on pouvait voir des objets de leur artisanat, vitrine de la culture africaine. Aussi, chaque pays a apporté, en qualité et en quantité, sa gastronomie riche et variée. Et comme si les dépenses venaient de nos poches, nous avons tranquillement bouffé leurs délicieux plats.

Une fois encore, les habits traditionnels ont été la preuve vivace de la diversité culturelle de notre continent.

A Marina, nous avons pu voir les facettes de la beauté naturelle africaine, célébrer et renouveler le souhait d’une Afrique unie –malgré que cela me parait plus dur que coiffer un bébé qui n’est pas encore né! -. Aussi on a pu déguster les diversités culinaires et surtout créer de nouvelles amitiés au delà de nos contrées et terroirs.

Les absents n’ont pas eu tort, car ils étaient occupés. C’est la diaspora.

By : Moysekou – 26/05/2009 –KFH FZ-Kuwait


mardi 9 juin 2009

Jamais...

Jamais...

Ne cassez jamais quatre choses dans votre vie: « Confiance, Promesse, Relation & Cœur » parce qu’en les brisant, ils ne font pas de bruit mais beaucoup de douleur.
.....

lundi 25 mai 2009

Moment indicible !

Moment indicible !
(by : Moysekou)

Ce fut un moment indicible pour moi. Un état émotionnel causé par un sentiment de vide que va laisser la mort probable d’une personne qui m’est très chère. Un état de fait perturbé par mes sentiments de tristesse, de peine et de désespoir.

Cet état, je l’ai vécu un soir lors de ma «dernière» visite au chevet de mon ami d’enfance Oumar «Okass» Keita à l’hôpital Donka de Conakry. Il souffrait énormément. Je devais m’envoler le lendemain pour le Koweït où j’entamais mon baccalauréat.

J’étais attristé par son état et ne savais que dire. Lui me regardait comme s’il attendait, de moi, un geste miraculeux qui le débarrasserait de cette souffrance. Moi je ne pouvais rien lui assurer…tellement que j’étais ébahi, heurté et incapable.

J’ignore toujours pourquoi et comment je me suis fortuitement plongé dans une causerie rythmée avec lui et en épiloguant sur notre petit passé, son visage rayonnait d’un sourire éclatant. Il me répondait, agitait sa tète et souriait toujours.

Très ravi, il en profita pour faire ce qui lui manquait depuis belle lurette : converser et rigoler avec ce petit monde d'amis et parents présents dans cette salle dépressive de l’hôpital Donka. Sa mère nous remerciait infiniment en nous priant d’y revenir dès que possible. Mais hélas, l’homme propose, le temps transpose et Dieu dispose.

En quittant, il me serra la main et me remercia chaleureusement pour la visite et pour la montre que je lui avais apportée du Koweït. J'étais très ému.

Sur le chemin du retour, une partie de moi me blâmait pour avoir commis une terrible erreur en déboutonnant subitement mon appétit de parler, sans tenir compte de son état lamentable. Mais aussitôt, l’autre partie me réconforta d’avoir plutôt bien agi.

«Okass» était charmant, simple, social, brave et très brillant à l’école.

Ce soir là, nous nous séparâmes en larmes et gémissements dans une circonstance pathétique où chacun était complètement déconnecté de ce qui se passait autour. C’était notre ultime rencontre. Il décéda une semaine après.

Et depuis lors, grâce au pouvoir céleste, on se revoit des fois, dans mes rêves et cauchemars. Cela m'apaise et me fait trop penser à lui, tandis que son absence me tracasse, toujours.

Que nos regretté(es) regrettent leurs séjours terrestres face à leurs félicités célestes.

Qu’Allah les accueille dans son paradis.

By: Moysekou (Software Developer) - 25/05/2009
(Web site: http://afrikain.blogspot.com Email: moysekou@hotmail.com )

dimanche 24 mai 2009

Mes défauts !

Mes défauts !

Compagnon du prophète Mohammad (P.S.L), Amirul Mu'minine Oumar Ibn el-Khattab (R.A) disait :
« Qu’Allah accorde Sa miséricorde à celui qui m'envoie mes défauts comme cadeau. »
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mercredi 6 mai 2009

Guinée, mon cher chariot.

Guinée, mon cher chariot.
(by : MoySékou )

On raconte qu’une fois, un modeste paysan possédait un cheval qui l’aidait à transporter, tous les matins, sa récolte vers le marché du village jusqu'au crépuscule, moment où il rebroussait chemin.

Un jour, il se dit: pourquoi ne pas acheter un deuxième cheval, et offrir à mon chariot la force de deux chevaux. Ainsi je pourrais aller au marché deux fois par jour et ils m’aideront à plus irriguer et à labourer!

Apres moult tergiversations, il finit par acheter le cheval. Le lendemain au marché, les gens qui ont longuement attendu l'arrivée du paysan sont restés sur leur faim. Il n'est pas venu. C’est ainsi qu’ils partirent s’enquérir de son état. Chemin faisant, à leur grande surprise, ils le trouvèrent à terre, plongé dans ses fruits, sous le soleil brulant de l’été. Il était en nage. Et ses fruits étaient déjà gâtés par l’effet de la chaleur.

Mais au lieu de porter secours au paysan, les villageois se plongèrent dans une vague de rire indescriptible. A force de rire, certains ont failli se coucher à terre lorsqu’ils ont constaté que les deux chevaux du paysan étaient reliés au chariot dans des directions opposées !

Au-delà du réalisme de cette anecdote, elle simule la situation actuelle en Guinée qui est similaire à un chariot chargé de l’espoir d’un peuple qui, depuis son indépendance en 1958, a vécu cinquante (5o) années de dictature, galère, mal gouvernance et corruption, stagnation, mercantilisme, recrudescence du pessimisme malgré toutes les richesses dont il a héritées.

L’actuel conducteur de cet espoir de changement, Président Moussa Dadis a pu accomplir, dans un temps record, des résultats probants ; allant de la restauration de l’autorité de l’État, à la lutte contre la corruption et le narcotrafic, l’occupation anarchique des propriétés étatiques et le non-paiement des créances de l’État.

Même si beaucoup restent à faire pour améliorer les conditions de vie de la populace; il faut remercier le CNDD et son Président Moussa Dadis pour nous avoir montré, en si peu de temps, que les choses peuvent facilement s’améliorer chez nous si et seulement si l’on a la ferme volonté de le faire –avec l’assistance primordiale de l’Omniscient Allah-.

Ensemble nous rêvons d’une Guinée développée et prospère. Mais malheureusement, la marginalisation des besoins fondamentaux et urgents du peuple en raison de l'échec de dialogue entre nos gouvernants et opposants confirme, une fois encore, le champ de confrontation qu’est notre démocratie imaginaire.

A dire vrai, ces mésententes perpétuelles ne servent pas l'intérêt public car les conflits d'intérêts personnels et l'absence de priorités ne font que pousser les autres pays à se moquer de nous. Et si nous ne faisons pas attention, ils sonneront l'hallali en rigolant sur nous comme notre pauvre paysan et ses chevaux.

La faute n’incombe pas aux chevaux de notre paysan ; non plus si l’un des deux chevaux devance, ce qui signifierait qu'ils sont tous pour la même cause allant tout droit sur le même chemin. Mais le comble s’avérerait si toutefois, ils ne sont pas idéalement orientés et que chacun tente à tirer d'un coté.

Apres avoir bu les soupes pimentées de nos précédents régimes dictateurs de Mansa Sékou Touré et de Fory Lansana Conté, nous sommes maintenant à la porte de l’histoire pour ne plus tomber de Charybide en Scylla. Un homme averti en vaut deux(2).

Donc il nous faut de la prudence en mettant les chevaux dans des positions idéales afin que notre chariot Guinée se remue maintenant. Je dis bien: maintenant.

Wontanaara (…nous sommes ensemble).

by: moysekou (Software Developer –Oracle Certified Professional-- Kuwait City)
(Web site:
http://afrikain.blogspot.com Email: moysekou@hotmail.com )

jeudi 16 avril 2009

Un homme, un chien, un chat et une souris !

Un homme, un chien, un chat et une souris !

Mes pérégrinations sur le Net m’ont conduit récemment à une vidéo extraordinaire.

A mon avis, la vie sociale occidentale est fière de beaucoup de choses qui la rendent unique. Car l’esprit humanitaire qui y accompagne les actions ordinaires de ses individus moyens est rare chez les autres nations. Et leur manière de se comporter en relations entre eux, avec les animaux et l'environnement nous oblige à apprendre beaucoup d'eux.

Dans une rue à Santa Barbara, en Californie, les habitants ont l'habitude de regarder un citoyen qui n’a que le ciel comme nuit et la rue comme maison.

Cet homme, Greg Pike est un sans-abri qui sillonne les rues de la ville en compagnie d’un chien, un chat et une souris qui le suivent toute la journée, mais dans un style inaccoutumé.

Cet homme qui a choisi de vivre librement, sans contraintes ni maison ou voiture ou épouse ou enfants, loin des impôts et les factures d'électricité, d'eau, de gaz et de l'assurance, est parvenu a créer une vraie amitié entre les ennemis historiques en les faisant cohabiter ensemble.

La souris s’assoit tout le temps sur le dos du chat, qui à son tour, est tranquillement assis sur le dos du chien qui suit respectueusement son propriétaire. Ensemble, ils marchent et s’amusent.

Les animaux sont bien nourris et moelleux. Ils sont une famille.

Ce paysage extraordinaire attire les regards des passants qui ne cessent de prendre des photos avec eux tout en offrant quelques dollars à l’homme. Plus étrange, c'est qu'aucun de ces trois animaux n'a pas peur d’être touché. Pour quelques égratignures, ils vous permettent de jouer avec eux.

La question reste : si ces trois animaux sont parvenus à le faire, pourquoi pas nous ?

Le clip suivant de ce groupe unique est à regarder, absolument:


mardi 7 avril 2009

Le motif...

Le motif...

Après tout, ce qui compte plus ce n'est pas ce que vous regardez, mais ce que vous recherchez !






mardi 31 mars 2009

Survivre pour vivre!

Survivre pour vivre!

La scène est drôle mais pleine de morales…

Un vieillard dont l’habillement ne laisse aucun doute sur ses conditions matérielles défavorables, s’adresse au gérant d’une cabine téléphonique: « Mon fils, mon fils…je veux appeler». Parole qu’il répète à plusieurs reprises. Morlaye, le gérant, ne le « calcule » même pas. Mais comme cette insistance le dérangeait, il finit par se tourner vers l’infortuné en bronchant: «Toi tu ne reconnais pas tes enfants. Regarde bien! Est-ce que je ressemble à tes enfants? Tu payes si tu veux appeler !».

Autrement, une sagesse africaine enseigne que les jours de bonheur et de prospérité pour un homme resteront éternellement collés à ceux de malheur et de pauvreté. Nos griots aiment fredonner que si l’on ne connait pas l’homme qui est devant soi, de l’appeler par ‘grand frère’. Ne pas sous-estimer une petite forêt car elle pourrait, au moins, offrir les cordes propices à ligoter quelqu’un comme un fagot.

Chacun de nous, à différents moments, se sent pauvre, faible ou souffrant. La souffrance peut être utile comme l’indique Alfred de Musset qui dit: «L’homme est un apprenti, la douleur est son maitre; et nul ne se connait tant qu’il n’a pas souffert».

Peut-on dire que Morlaye est mauvais alors qu’il rêve voir son business prospérer ? Et continuer à offrir des appels gratuits est synonyme de dégringolade ? Encore, peut-on classer la situation de ce pauvre vieillard de pitoyable ? Pourquoi n’a-t-il pas semé pendant sa jeunesse pour en cueillir aujourd’hui ? Qui sait qu’il l’a fait mais le sort en a voulu autrement ? Peut-on éviter son destin ? Autant de questions floues qui se bousculent dans ma tète…

Mais une chose est claire: la pauvreté est vraiment sauvage. Elle salit notre image et nous mène à négliger nos principes, voire nos totems. Pire, elle peut affaiblir nos croyance et pratique religieuses.

En effet, nous sommes né(e)s pour vivre, mais les conditions difficiles de la vie nous pousse souvent à ne lutter que pour survivre. Un sac vide ne peut se tenir debout. Et un ventre creux, affamé crée la méforme du reste du corps.

Mais comme la vie ne vaut rien et rien ne vaut la vie; donc il faut s'accrocher malgré ces circonstances défavorables.

Souviens-toi: la vie c’est deux jours: un jour sur toi et un jour pour toi.

Qu'Allah nous aide.

/by:___moysekou (Kuwait 30 March 2009- Farwaniyah)

dimanche 15 mars 2009

Pourquoi tu ne portes pas de chapeau?

Pourquoi tu ne portes pas de chapeau?

« Apporte-moi de l’eau à boire. Il faut bien ‘‘appuyer l’eau’’ de ton gobelet pour qu’il soit bien rempli ». Telle est la phrase souvent utilisée dans nos villages pour tester l’intelligence d’un enfant. Personnellement je l’avais raté. C’était ma première fois de l’entendre.

J’apportai le gobelet bien rempli en cachant ma main droite. Elle était complètement mouillée. Car avant de me rappeler que l’eau ne s’appuie pas comme le riz cuit ou le contenu d’un sac; ma main était déjà trempée! Et le cri de ma tante: «Montre-moi ta main. Idiot que tu es.»- me rassurait qu’elle avait tout compris. Toutefois, on peut être intelligent en général et stupide quelques rares fois. Le contraire s’avère aussi.

Parlant de la stupidité, on raconte que dans la brousse, le tigre vivait en harmonie avec les autres animaux, y compris le singe. Mais à chaque fois qu’ils se croisaient, le tigre frappait sur la tête du singe en lui disant: «Pourquoi tu ne portes pas de chapeau ?»

Un jour le singe voulut en finir avec les gestes dérangeants du tigre. Ainsi il décida de se plaindre auprès du roi de la forêt, le lion. Il alla voir ce dernier: «Oh roi des rois.., maitre de la justice et de la charité, franchement, le tigre me fatigue. Je demande votre aide». «Que se passe-t-il exactement?»- dit le lion. Le singe: «franchement, le tigre m’humilie toujours. Il me frappe sur la tête en me disant : Pourquoi tu ne portes pas de chapeau ?». Le lion lui dit: «N’attends que le salut, vas chez toi. Je m’en occupe et le tigre ne le fera plus». Le lion ordonna d'appeler le tigre. Sans tarder, il se présenta poliment: «Je suis à votre disposition, mon roi». Le lion lui dit: «Pourquoi aimes-tu demander au singe son chapeau en le tapant sur la tète ?». Le tigre répondit: « A dire vrai, j’aime beaucoup le singe et adore le frapper à chaque fois que j’en ai l’occasion. Je lui pose toujours la même question à savoir pourquoi il ne porte pas de chapeau juste parce que les raisons qui peuvent justifier mon acte me manquent». Le lion dit: «Si tu veux le taper, trouve-toi un autre argument. Ne le frappe pas tout le temps sous le même prétexte. Par exemple, dis lui de t’apporter une pomme. Et s’il t’amène une pomme rouge; tape sur sa tête en lui disant que tu ne veux pas celle-ci mais plutôt une verte. Retourne et utilise ton cerveau».

Le tigre, content du plan du lion, décida d'aller l’appliquer dans l’immédiat. Quelques moments après, de loin, il aperçut le singe et l’appela: «Viens... Apporte-moi une pomme rapidement ». Le singe prit quelques pas avant de se retourner vers le tigre et lui demander: « …pomme rouge ou verte?». Le tigre, embarrassé, n’a su rien dire. Il s’approcha du singe et le frappa encore sur la tête en répétant: «Pourquoi tu n’as pas porté ton chapeau ?».

C’est tout. N’est-il pas difficile de changer l’idiotie d’un idiot ?


___/by : moysekou –Kuwait - Free Zone 15/3/2009 @14:30

dimanche 15 février 2009

Magal de .....Koweit

Magal de ....Koweït
(Par: Moysekou)

Fraternité africaine oblige. Hier soir nous étions à l’ambassade du Sénégal au Koweït pour célébrer «le Grand Magal de Touba». Etymologiquement, le mot Magal est un terme wolof qui signifie rendre hommage, célébrer, magnifier. Magal consiste en actions de grâce rendues au Seigneur et à son Prophète Mohammad (PSL). C'est une recommandation du Cheikh Ahmadou Bamba M’Backé. L’atmosphère y était divertissante.

Malgré ses problèmes, dans sa propre façon imprévisible, l’Afrique en général sert de baromètre de joie, d’entente et de fraternité sans frontières. Plusieurs ressortissants africains étaient présents. A un moment donné, j’ai poliment approché et salué Ahmed Traoré (Ghana). Ma mère (guinéenne) est aussi Traoré. L’Afrique n’est-elle pas une famille ? Les colons blancs qui ont déchiré notre continent comme un gâteau et tracé les frontières terrestres, le confirmeront.

Durant la célébration, j’étais à la recherche de l'homme - le gars ou de la femme qui ne serait pas fier(e) de ce beau monde dans leurs boubous traditionnels flambant neufs.

Mais voici ce qui est vraiment plaisant: le gars n'était pas là. Il a quitté le bâtiment. Et la joie a occupé sa place dans la foule.

Dans cet enthousiasme ineffable; j’admirais ces beaux visages d'expatriés sur lesquels s’érigeaient des sourires vibrants d’optimisme sous le poids de leur train train quotidien. L'on comparerait leurs vies a celle d’une pierre jetée vers le ciel. Sa chute est tout simplement inévitable.

Aussi, j’ai profité de la circonstance pour demander à un frère s’il pouvait exactement me dire de quoi souffre notre « Afrique » ; comment nous sortir de ce pétrin appelé
« pauvres pays africains malgré ses innombrables richesses naturelles ». En ce moment, il tenait à la main un énorme morceau de viande. -« Après » était sa réponse, avant de le gober. N’avait-il-pas raison ? Comme on dit : "chaque chose a son temps". Mais dommage que le temps ne nous laisse aucun temps pour faire une seule chose….!

D’un air tranquille, je me suis éloigné et me suis concentré sur mon assiette remplie de cuisses de poulets et de morceaux de viandes bien rôtis.

La fête était belle en amont et en aval.


( By: Moysekou, Kuwait City 15 Feb. 2009- ).

jeudi 12 février 2009

Le pleur …..au masculin!

Le pleur …..au masculin!

Lors de mon dernier séjour au pays[1]; je suis arrivé chez nous un beau matin, au moment où chacun s’apprêtait à entamer sa journée. De loin, en m’apercevant avec mes bagages, ma sœur se mit à pleurer et difficilement parvenait à stopper le flot de ses larmes. Mon père, avant de me saluer, alla prier deux rak’aat[2] remerciant l’Omniscient Allah qui m’a ramené sain et sauf. Ma maman, elle, est restée perplexe. Elle me regardait fixement aux yeux, et durant une fraction de secondes, j’apercevais des gouttelettes couler le long de ses joues. J’étais profondément remué. Nous pleurâmes ensemble. «Tu fais tout pour nous mais tu as trop duré. Quatre ans c'est trop » me dit-elle. Elle était comblée et me serrait tendrement comme si je venais de renaitre. Nos voisins et voisines, par les cris de joie de la circonstance, apprenèrent la nouvelle et sans tarder, se sont mêlés à la partie. Fraternité africaine oblige. Salutations, accolades et autres souhaits de bon séjour, bon retour se mélangeaient inlassablement. Dans cet enthousiasme ineffable, je saluais ces êtres de bonne foi et écoutais attentivement leurs prières, en répétant sans cesse: « Amina, Amina, Iniké… » (Amen, Amen, merci).

Oui, une joie intense fait pleurer. Les merveilleux sportifs qui craquent après leur performance font aussi pleurer leurs fans. En regardant leurs larmes après un tel effort, sur des visages attirants, le public est ému, y compris celui perdant. Larmes de joie après une performance tant rêvée.

Mais que dire si ces gouttelettes sont déclenchées par une autre cause ? Larmes encourageantes pour mieux rebondir après l’évaporation d’un désir qui n'a jamais été comblé. Larmes angoissantes éjectées à l'effet d’une réflexion sur un rêve irréalisé. Le pleur d'un adulte sanglotant dans ses complaintes et gémissements. Pleurs d’émotions, de peine, de douleur…etc. Et j’en passe….

La passion est un instinct naturel que Dieu a injecté dans l'être humain. Mais la proportion de l'émotion produite par cet instinct diffère si le personnage est homme ou femme. Dieu a rendu la femme plus émotive que l'homme d’une manière exceptionnelle qui embellit, de plus, sa féminité. Il a aussi créé l'homme de sorte qu'il soit raffolant de raison que de passion. Cela ne signifie pas que les femmes sont irrationnelles ou que les hommes sont moins émotifs, mais la composition et le rôle de chacune de ces deux créatures divines suivent une certaine lignée complémentaire. Ainsi, en voyant une scène où les femmes versent des larmes, on sent la tristesse dans le cœur.

Mais lorsque le héros de cette scène est un homme, là, on est amené à pauser pour réfléchir: est ce que les hommes doivent faire recours aux larmes pour exprimer leurs douleurs, comme les femmes? Ou bien: le pleur douloureux d'un homme traduit –il son désespoir, n'ayant pas trouvé un moyen adéquat pour exprimer sa profonde tristesse ou son incapacité d’atteindre son objectif ?

Au Liberia, en Sierra Leone, au Congo….etc. nous avions vu à la télé, des villageois en sanglots après les tristes passages de rebelles dans ces contrées. Ces pères de famille pleurnichaient, gémissaient et hurlaient en désespoir de cause, devant leurs cadavres; par ce que, la seule arme qu'ils possédaient à cet instant, n'était autre que les larmes, pour exprimer la profondeur de l'handicap face à la tragédie humaine, à la vue et à l'ouïe du monde entier.

Un monde malheureusement indifférent !

( By: Moysekou
------------------ Kuwait City 12 Feb. 2009- ).
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[1] Nov-Décembre 2008
[2] Rak'aat = prière en Islam.

lundi 2 février 2009

Victimes de l’imagination !

Victimes de l’imagination !

Il est vrai que l’égoïsme existe et le mauvais œil entre dans cette catégorie. Il est aussi incontestable que l’effet néfaste de l’égoïsme ou le mauvais œil est référencé dans la religion. Mais le problème est que certaines personnes ont perdu le contrôle et se sont laissé emporter par l’imagination à tel point qu’elles pensent, dans toute chose, que leur échec est dû aux mauvais regards des gens qu’elles côtoient.

Donc chaque fois que cette personne échoue, elle transfère cet échec, avec salut, vers l’égoïsme et les mauvais yeux. Deux syndromes qu’elle considère irréfutablement comme les causes de son faux-pas. Si elle échoue dans son travail, elle se dit être sous l’effet du mauvais œil de ses détracteurs. Si elle n’avance pas dans les études, c’est à cause des Satan humains. Elle se voit comme un génie mais le mal, tout le mal viendrait des ennemis qui l’empêchent constamment de réussir.

Les génies comme Einstein, Newton, Abyssine… etc., ont obligé l’histoire de retenir leur nom et ne se sont jamais plaint de l’égoïsme et le mauvais œil.

J’ai vu des gagnants parmi nous confiants d’eux-mêmes, percer leur voie vers la réussite, assidument dans tous les domaines, tandis que les fainéants sont restés dans le dernier rang sous prétexte que l’égoïsme et le mauvais œil les ont atteints tandis que cela n’a rien fait à leurs amis brillants !

Aussi, j’ai vu des femmes enceintes dissimuler leur grossesse à leurs proches, copines ou belles-mères…. jusqu'à l’accouchement, de peur –disent-elles- de mauvais regards ; comme si l’enfant qui naitra sera le chef de l’Etat ou Thomas Edison, l’inventeur de la lumière électrique !

La vérité est que le Satan a perturbé la pensée de beaucoup d’entre nous, surtout les faibles psychologiquement. Tandis que les intelligents ont résisté aux perpétuelles tentatives du Satan, l’ont vaincu et gagné : par ce qu’ils n’ont pas cru à l’imaginaire.

Il vaut mieux sortir de la cellule du fictif et attaquer vaillamment nos motifs pour aboutir. Pourquoi le mauvais œil ou l’égoïsme n’a pas pu empêcher les savants de la NASA de parvenir à naviguer sur d’autres planètes ?

Bref, nous ne sommes que des victimes de l’imagination !

(By: moySEKOU, 2/2/2009, Free Zone, Kuwait)

mardi 20 janvier 2009

Chaque jour….

Chaque jour….

Chaque jour que Dieu fait dans notre vie, à mon avis, est une nouvelle opportunité à ne pas rater. Donc un jour pas comme les autres. Hier est parti avec ses bons et mauvais. Demain arrive, inexploré.

Un adage africain stipule:« Il n'y a pas qu'un jour, demain aussi le soleil brillera. » Mais chaque matin, je me réveille avec le sentiment de ne pas reporter à demain ce que je peux faire aujourd’hui. C'est-à-dire : vivre comme si aujourd’hui est tout ce que l’on possède.

J’essaye d’oublier le passé pour faire jaillir le présent et bien préparer le futur. Les larmes, le lait, le soleil….etc. ne se retournent plus, une fois sortis de leur source. C'est-à-dire, regretter son passé c’est détruire le présent et mal accueillir le futur.

L’intervalle de ma vie est et seulement « un jour », comme si j'étais né(e) aujourd’hui et devras rendre l’âme au crépuscule. Dans cet intervalle, étant pauvre africain(e), j'évite d’être pris(e) en otage par un passé plein de regrets et un futur plein d’incertitudes. Et durant cette journée qu’il me faut vivre ‘pleinement’, je dois: faire mes prières avec un cœur propre, lire le livre saint avec méditation et sincérité. Aussi je dois être balancé(e) dans mes affaires, satisfait(e) de ma portion et concerné(e) par ma santé et mon habillement.

Bien vivre mon jour c’est me libérer des maux invisibles comme: égoïsme, moquerie, jalousie et colère. Aussi, c'est ne pas attendre la gratitude de l'être humain car il est ‘ingrat de nature’. La récompense d'Allah est toujours la meilleure.

Plus, je dois être content(e) de ma situation actuelle, fièr(e) de ma famille, mon travail, ma maison et ma place sociale. C'est le destin. Les carottes sont déjà cuites et nul ne peut contre la volonté de Dieu. Donc, il me faut semer une seule phrase dans mon cœur : Aujourd’hui est mon unique jour.

Aujourd’hui est un autre jour plein d’opportunités à ne pas louper. Je prie Allah afin qu'il inscrive à votre profit l’accès intégral à son paradis éternel. (Amen).

Encore…Wontanâra (nous sommes ensemble).

NB: Chaque [ je ] dans ce texte…. c'est toi, lui, elle et moi. Ainsi doit être notre quotidien avec l'assistance d'Allah.

( Par: Moysekou
------------------ Kuwait City 20 Jan. 2009- Farwanyah).

jeudi 15 janvier 2009

Djiba le coiffeur.

Djiba le coiffeur.

Décembre dernier m’a trouvé à Macenta, en Guinée. Durant mon bref séjour en famille, temps en temps, je visitais Djiba. Le service que Djiba rend à ses visiteurs n'a pas besoin d'un grand effort.

Il est coiffeur et dans ce domaine, je ne suis pas chanceux. Ma tête se plaint de manque de cheveux. C’est pourquoi la plupart du temps que je passais avec Djiba, on le consacrait a dialoguer: il parle de la politique, raconte des histoires drôles, plonge dans le foot, fredonne des chants et proverbes africains et moi je l'écoute. Mais c’est le débat politique qui dominait.

Comme obsolètes politiques guinéens -la conjoncture économique oblige- nous sentons la politique bouger dans nos corps. Elle y est libre tels les globules rouges et blancs. Mais une différence chez Djiba: ses globules concurrencent les unes avec les autres, comme les hommes politiques guinéens. Il a la flexibilité nécessaire de suivre les mouvements planifiés ou improvisés, les changements soudains ou attendus.

A un moment donné, il est avec un tel parti politique; quelques jours après, il supporte un autre leader politique ou le gouvernement. Tout dépendra des événements de la semaine.

Djiba, toutefois, est plus qu’un coiffeur : il est aussi philosophe et observateur d'événements. Ses nombreux clients lui font des confidences qu’il garde fermement. Et souvent il essaye de leur montrer son point de vue sur la vie en général, et l'homme en particulier.

Après tout, ce qui importe plus chez Djiba, il a toujours une histoire qui va avec votre humeur du jour. Ainsi, tout en vous racontant n’importe quoi, il vous coiffe bien. Une fois terminé, vous souhaiteriez que la forme que prennent vos cheveux demeure pour toujours.

Mais ce jour là, j’ai préféré lui faire une surprise en lui demandant de raser mes cheveux à zéro. Cela ne requiert pas d'effort ou même du temps. Mais combien à payer pour mes cheveux courts? Et combien a payer pour coiffer un jeune homme qui veut un style qui demande une heure ou plus de labeur: même prix !

Mon étonnement m’a poussé à lui demander pourquoi cette égalité de prix entre raser et un look en vogue? Sa réponse: « mon prix dépend de la valeur de la personne et non pas les cheveux sur sa tête ».

Une réponse à méditer. Mais s’il savait que je réside au Koweït, quel aurait été le prix ?

/Par: Moysekou -Koweit, Farwaniyah le 15 Jan 2009/

vendredi 2 janvier 2009

2008 s’en va: omnia vanitas!

2008 s’en va: omnia vanitas!

Nous gardons le même sentiment pour hier : il est parti et ne reviendra plus. Et la même curiosité pour demain : qu'est ce qu’il apportera? Vanitas vanitatum omnia vanitas: Vanité des vanités, tout est vanité.

L’année 2008 nous a beaucoup marqué: De Conakry à Jo’bourg, De Kotoko à Mombassa, De Santiago à Harlem…etc. nous remercions Barack Hussain Obama.

Ta victoire est une fierté ineffable: ce sont tous les Noirs de la planète, intellectuels et illettrés, marabouts et charlatans, sorciers et féticheurs, résistants et déportés, rois et esclaves, migrants noyés et sans papiers, artistes et artisans, griots et cantatrices, sportifs et journalistes, chasseurs et cultivateurs, généreux et mendiants, beaux et laids, soldats et malfrats, riches et pauvres, qui se voient à la Maison Blanche.

Que tu réussisses ou pas, ton parcours nous rendra fiers d’être Noir et nous permettra de regarder au fond des yeux ceux qui ont coutume de nous mépriser!

L’an 2009 arrive! Tandis que le rêve de voir nos conditions s’améliorer, demeure notre unique source de motivation. Et la fontaine de courage commune à tous les pauvres sur terre n'est autre que le rêve. Comme on le dit souvent: «Tu peux tout enlever au pauvre sauf son rêve… ».

Le destin ne trahit jamais. L’homme propose, le temps transpose et Dieu dispose. Implorons, sans relâches, l’assistance céleste et vaguons à nos activités avec espoir et manifestons notre joie de vivre en l’exprimant, sans complexe, dans un langage humain, universel et vieux comme le monde: le sourire.

Sourire d'être en vie, d'être en bonne santé, d'avoir vu, une fois encore, le soleil se lever et se coucher. Sourire à l'échec pour mieux repartir. Même si pour sourire, souvent, il faut être à l'aise. Il y a des moments où – quand bien même on porterait un lourd fardeau dans le cœur- il faut sourire pour faire face, pour se soulager, pour réparer, pour oublier ou pour tout simplement essayer de survivre.

Les anciens ont défini la vie telle que la chasse et que la chasse est comme la vie puisque dans la vie, tout le monde chasse pour quelque chose.

Les matins de l’an 2008 étaient certes différents; et quand on se réveille ce 1er jour du nouvel an 2009, on chasse de nouveau: la chasse au bonheur, pour la survie; c’est la chasse qui recommence tous les matins.

Ainsi, en ce début d’année 2009, je vous dis : « Bonne et heureuse année 2009 ».

Qu’Allah perpétue nos félicités célestes.

Enfin, Wontanaara (Nous sommes ensemble.)

/par: MoySekou (Software Developer, Kuwait City) -01/01/2009-my new blog: AfrikAin.blogspot.com