mardi 20 janvier 2009

Chaque jour….

Chaque jour….

Chaque jour que Dieu fait dans notre vie, à mon avis, est une nouvelle opportunité à ne pas rater. Donc un jour pas comme les autres. Hier est parti avec ses bons et mauvais. Demain arrive, inexploré.

Un adage africain stipule:« Il n'y a pas qu'un jour, demain aussi le soleil brillera. » Mais chaque matin, je me réveille avec le sentiment de ne pas reporter à demain ce que je peux faire aujourd’hui. C'est-à-dire : vivre comme si aujourd’hui est tout ce que l’on possède.

J’essaye d’oublier le passé pour faire jaillir le présent et bien préparer le futur. Les larmes, le lait, le soleil….etc. ne se retournent plus, une fois sortis de leur source. C'est-à-dire, regretter son passé c’est détruire le présent et mal accueillir le futur.

L’intervalle de ma vie est et seulement « un jour », comme si j'étais né(e) aujourd’hui et devras rendre l’âme au crépuscule. Dans cet intervalle, étant pauvre africain(e), j'évite d’être pris(e) en otage par un passé plein de regrets et un futur plein d’incertitudes. Et durant cette journée qu’il me faut vivre ‘pleinement’, je dois: faire mes prières avec un cœur propre, lire le livre saint avec méditation et sincérité. Aussi je dois être balancé(e) dans mes affaires, satisfait(e) de ma portion et concerné(e) par ma santé et mon habillement.

Bien vivre mon jour c’est me libérer des maux invisibles comme: égoïsme, moquerie, jalousie et colère. Aussi, c'est ne pas attendre la gratitude de l'être humain car il est ‘ingrat de nature’. La récompense d'Allah est toujours la meilleure.

Plus, je dois être content(e) de ma situation actuelle, fièr(e) de ma famille, mon travail, ma maison et ma place sociale. C'est le destin. Les carottes sont déjà cuites et nul ne peut contre la volonté de Dieu. Donc, il me faut semer une seule phrase dans mon cœur : Aujourd’hui est mon unique jour.

Aujourd’hui est un autre jour plein d’opportunités à ne pas louper. Je prie Allah afin qu'il inscrive à votre profit l’accès intégral à son paradis éternel. (Amen).

Encore…Wontanâra (nous sommes ensemble).

NB: Chaque [ je ] dans ce texte…. c'est toi, lui, elle et moi. Ainsi doit être notre quotidien avec l'assistance d'Allah.

( Par: Moysekou
------------------ Kuwait City 20 Jan. 2009- Farwanyah).

jeudi 15 janvier 2009

Djiba le coiffeur.

Djiba le coiffeur.

Décembre dernier m’a trouvé à Macenta, en Guinée. Durant mon bref séjour en famille, temps en temps, je visitais Djiba. Le service que Djiba rend à ses visiteurs n'a pas besoin d'un grand effort.

Il est coiffeur et dans ce domaine, je ne suis pas chanceux. Ma tête se plaint de manque de cheveux. C’est pourquoi la plupart du temps que je passais avec Djiba, on le consacrait a dialoguer: il parle de la politique, raconte des histoires drôles, plonge dans le foot, fredonne des chants et proverbes africains et moi je l'écoute. Mais c’est le débat politique qui dominait.

Comme obsolètes politiques guinéens -la conjoncture économique oblige- nous sentons la politique bouger dans nos corps. Elle y est libre tels les globules rouges et blancs. Mais une différence chez Djiba: ses globules concurrencent les unes avec les autres, comme les hommes politiques guinéens. Il a la flexibilité nécessaire de suivre les mouvements planifiés ou improvisés, les changements soudains ou attendus.

A un moment donné, il est avec un tel parti politique; quelques jours après, il supporte un autre leader politique ou le gouvernement. Tout dépendra des événements de la semaine.

Djiba, toutefois, est plus qu’un coiffeur : il est aussi philosophe et observateur d'événements. Ses nombreux clients lui font des confidences qu’il garde fermement. Et souvent il essaye de leur montrer son point de vue sur la vie en général, et l'homme en particulier.

Après tout, ce qui importe plus chez Djiba, il a toujours une histoire qui va avec votre humeur du jour. Ainsi, tout en vous racontant n’importe quoi, il vous coiffe bien. Une fois terminé, vous souhaiteriez que la forme que prennent vos cheveux demeure pour toujours.

Mais ce jour là, j’ai préféré lui faire une surprise en lui demandant de raser mes cheveux à zéro. Cela ne requiert pas d'effort ou même du temps. Mais combien à payer pour mes cheveux courts? Et combien a payer pour coiffer un jeune homme qui veut un style qui demande une heure ou plus de labeur: même prix !

Mon étonnement m’a poussé à lui demander pourquoi cette égalité de prix entre raser et un look en vogue? Sa réponse: « mon prix dépend de la valeur de la personne et non pas les cheveux sur sa tête ».

Une réponse à méditer. Mais s’il savait que je réside au Koweït, quel aurait été le prix ?

/Par: Moysekou -Koweit, Farwaniyah le 15 Jan 2009/

vendredi 2 janvier 2009

2008 s’en va: omnia vanitas!

2008 s’en va: omnia vanitas!

Nous gardons le même sentiment pour hier : il est parti et ne reviendra plus. Et la même curiosité pour demain : qu'est ce qu’il apportera? Vanitas vanitatum omnia vanitas: Vanité des vanités, tout est vanité.

L’année 2008 nous a beaucoup marqué: De Conakry à Jo’bourg, De Kotoko à Mombassa, De Santiago à Harlem…etc. nous remercions Barack Hussain Obama.

Ta victoire est une fierté ineffable: ce sont tous les Noirs de la planète, intellectuels et illettrés, marabouts et charlatans, sorciers et féticheurs, résistants et déportés, rois et esclaves, migrants noyés et sans papiers, artistes et artisans, griots et cantatrices, sportifs et journalistes, chasseurs et cultivateurs, généreux et mendiants, beaux et laids, soldats et malfrats, riches et pauvres, qui se voient à la Maison Blanche.

Que tu réussisses ou pas, ton parcours nous rendra fiers d’être Noir et nous permettra de regarder au fond des yeux ceux qui ont coutume de nous mépriser!

L’an 2009 arrive! Tandis que le rêve de voir nos conditions s’améliorer, demeure notre unique source de motivation. Et la fontaine de courage commune à tous les pauvres sur terre n'est autre que le rêve. Comme on le dit souvent: «Tu peux tout enlever au pauvre sauf son rêve… ».

Le destin ne trahit jamais. L’homme propose, le temps transpose et Dieu dispose. Implorons, sans relâches, l’assistance céleste et vaguons à nos activités avec espoir et manifestons notre joie de vivre en l’exprimant, sans complexe, dans un langage humain, universel et vieux comme le monde: le sourire.

Sourire d'être en vie, d'être en bonne santé, d'avoir vu, une fois encore, le soleil se lever et se coucher. Sourire à l'échec pour mieux repartir. Même si pour sourire, souvent, il faut être à l'aise. Il y a des moments où – quand bien même on porterait un lourd fardeau dans le cœur- il faut sourire pour faire face, pour se soulager, pour réparer, pour oublier ou pour tout simplement essayer de survivre.

Les anciens ont défini la vie telle que la chasse et que la chasse est comme la vie puisque dans la vie, tout le monde chasse pour quelque chose.

Les matins de l’an 2008 étaient certes différents; et quand on se réveille ce 1er jour du nouvel an 2009, on chasse de nouveau: la chasse au bonheur, pour la survie; c’est la chasse qui recommence tous les matins.

Ainsi, en ce début d’année 2009, je vous dis : « Bonne et heureuse année 2009 ».

Qu’Allah perpétue nos félicités célestes.

Enfin, Wontanaara (Nous sommes ensemble.)

/par: MoySekou (Software Developer, Kuwait City) -01/01/2009-my new blog: AfrikAin.blogspot.com