jeudi 28 juillet 2011
Blog Moysekou
mercredi 20 juillet 2011
Ne fais pas ce que tu aimes, mais aimes ce que tu fais !
Ne fais pas ce que tu aimes, mais aimes ce que tu fais !
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’’Si tu peux regarder hier sans
regret...et demain, sans
crainte ...c'est une réussite.’’
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Cher Moy,
J’espère que ces lignes te trouveront en bon état.
La vie, souviens-toi, est faite d’ombre et de lumière. Certaines personnes réussissent en partant de zéro, puis deviennent des personnalités indispensables dans leur communauté. D’autres, le sort obligeant, échouent carrément.
Mais, cela ne veut pas dire que tu dois croiser tes bras. La réussite, me semble-t-il, c’est fournir plus d’effort chaque jour et continuer sur la même lancée, en essayant de réaliser quelque chose d’utile dont la valeur n’est pas temporelle.
Le meilleur ou le réussi est celui qui, s’il grimpe sur un arbre, s’accroche à ses branches, et non pas à ses fruits et fleurs. C’est celui qui exécute les conseils qu’il aime dicter aux autres. C’est celui qui préfère supporter les charges et les torts...au lieu de se décourager et jeter l’éponge ou démoraliser qui que ce soit. Au contraire, il ne fait que l’éloge de ceux qui travaillent avec lui, pour les motiver, sans relâche.
Mon cher Moy, je veux que tu retiennes ceci : Dans la vie, la lutte peut te propulser vers le haut mais, c’est la patience qui te permet d’y rester longtemps.
Et la réussite dans le mariage, par exemple, n'est pas seulement de trouver la bonne personne, mais d’être, toi-même, la bonne personne. Aussi, pour que la réussite soit ta compagne pendant ta vieillesse, tu dois préparer cela pendant ta jeunesse.
Aujourd’hui, l’embarras des gens est de vouloir atteindre la terre promise sans se perdre dans le désert! Toutes fois, à un moment donné de ton âge, lorsque ton navire s’approche doucement de la plage, tu y trouveras un grand nombre de tes parents qui t’attendent !
Le plus difficile n'est pas la retenue au moment du succès et la tête n’est pas la seule source du succès, les pieds, les mains et surtout la langue peuvent l’être également. Les grands poètes, écrivains, griots, cantatrices, chroniqueurs…etc. sont des bons parleurs. Dieu les a donné la capacité de balancer la parole...sur le rythme des mots et expressions. Il les a offert la faculté de manier les mots dans un style qui nous enchante. Mais, il est aussi possible de bien réussir dans la vie sans être un grand parolier : Certains grands industriels ou commerçants n’aiment pas trop parler. Ils n’adorent que la simplicité, la franchise et détestent surtout la parole mélodieuse, le style cadencé ou la langue de bois.
En réalité, il existe deux sources de succès: la vigilance et la sueur ! Les vauriens, par contre, aiment répéter que: Le succès... c’est une question de chance !
Si le succès est doux, la route pour y accéder est trop amère. Personne ne monte les échelons du succès avec ses deux mains dans ses poches. D’ailleurs, certains gens qui réussissent se sentent totalement isolés lors qu'ils sont sur la pente montante qui mène au sommet. Parce que, simplement, nous ne supportons pas le succès des autres.
Le bon Dieu nous a offert les cinq organes de sens. Mais, il me semble qu’il a ajouté deux autres organes supplémentaires à ceux des meilleurs parmi nous: la patience et le courage.
Bref, ont réussi dans la vie ceux qui ont, à la fois, vécu longtemps, rigolé abondamment et aimé profondément. A mon avis, la loi de la réussite est la suivante: Avoir la raideur dans le dos, pas à l'esprit. Tandis que le secret du succès est tel que le secret du bonheur: Ne pas faire ce que tu aimes, mais d'aimer ce que tu fais!
Au crépuscule de ta journée, si tu peux regarder hier sans regret...et demain, sans crainte ...c'est une réussite!
Bien à toi.
/___.Moysekou.
/Kuwait, Free Zone, 20 July 2011 @15:23/
mardi 12 juillet 2011
Prise de conscience.
Prise de conscience.
De nos jours, au milieu de nos éternelles préoccupations habituelles, des cris de changement sont en émergence.
Les dirigeants qui ont longtemps régné en véritable dictateurs, sont entrain de constater le terrain tremblotant sous leurs pieds. Ces événements importants ne se sont pas produits du jour au lendemain. Ils ont été nourris par des années d'injustice et d'oppression. Répression et la torture à un niveau où les masses n’avaient plus rien à perdre. Et, comme on dit, il n'ya pas d'homme plus dangereux que celui qui n'a rien à perdre.
Aujourd'hui, les gens sont plus informés et connectés qu'avant. Le printemps arabe est le résultat de cette prise de conscience. Le monde se précipite à travers le temps, et surtout, à des vitesses inimaginables. On ne peut nier que les semaines passent comme des jours et les années comme des mois, aidés par les changements technologiques et sociaux.
Le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui, ne sera plus jamais le même.
/___Moysekou.
samedi 18 juin 2011
Dans la colère, abstiens-toi.
Dans la colère, abstiens-toi.
KUWAIT CITY− Dans la carrière d’un footballeur professionnel, il arrive un jour inévitable où il est obligé de céder sa place définitivement à un autre joueur, pour le bonheur de l’équipe, la satisfaction des supporters ou l’honneur de la nation.
Au début de ce mois, les Malgaches, fiers du match nul inattendu chez eux face à la Guinée, ont voulu refaire le même coup à Conakry. Désarçonnés, ils y ont fait naufrage : 4 buts à 1.
Dans ce duel en éliminatoire CAN 2012, certains ‘cadres’ du Syli National de Guinée, assistés par des jeunes ambitieux, ont loyalement joué sous les ovations du public. D’autres, naturellement, n’ont pas été retenus par le sélectionneur Michel Dussuyer. Parmi eux, le défenseur Ibrahima Camara dit Soreya, actuellement en vacances à Conakry et, apparemment, à la recherche d’un autre employeur pour ne plus retourner à K.A.S Eupen, son dernier club où ses performances n’ont pas été à la hauteur des attentes.
Mais, Ibrahima qui a suivi, dans les tribunes, cette large victoire de ses coéquipiers, n’aurait pas digéré son absence sur la feuille de match. ’’Je ne vais plus jouer pour la Guinée’’ aurait-t-il dit, mecontent du choix de l’entraineur.
C’est à Freetown qu’Ibrahima a grandi avant de revenir en Guinée avec ses parents, en fuyant la guerre civile en Sierra Leone. En 2004/05, il intègre la première équipe de FC Parmes où il se fait remarquer en Série A et en Coupe UEFA. L’ex-coach Patrice Neveu le découvrira et l’amènera à la CAN 2006. Il y défendra brillamment le drapeau national. Plus tard, sous la houlette de Robert Nouzaret, il répétera ses prouesses habituelles à la CAN 2008. Récemment, il a évolué en Belgique (K.A.S Eupen, 2010/11) après l’Italie (FC Parmes, 2003/07) et la France (Le Mans, 2007/10 puis FC Nantes, 2010).
À son meilleur niveau, Ibrahima était l’un des piliers du onze national, se battant inlassablement jusqu’au coup de sifflet final. ‘Sofa’ (soldat), ‘waraba’ (grand lion) ou le ‘guerrier’ sont quelques surnoms que les fans du Syli lui avaient donnés. Mais, depuis belle lurette, Ibrahima alterne titularisation et banc en championnat. Plus, en équipe nationale, ses boulettes arrangent bien les adversaires, offrant des buts bizarres dans les filets du Syli.
Le talent, nous dit-on, c’est dans la tète. Mais, quand l’aptitude physique ou technique d’un sportif décroit progressivement, peu importe l’envie d’étaler son savoir-faire, il est temps qu’il redouble les efforts pour retrouver sa meilleure forme.
Ibrahima devrait plutôt être fier d’avoir été, pendant longtemps, l’un des onze Guinéens sélectionnés parmi plus de dix millions de Guinéens pour honorer la patrie. Et nombreux sont les braves enfants de ce pays qui rêvent accomplir dignement ce job tant patriotique, sans jamais avoir l’opportunité de le faire.
Bref, rappelons ceci à Ibrahima : ‘Dans la colère, abstiens-toi.’ Le Syli National de Guinée n’appartient pas seulement au quartier Démoudoula à Conakry ou Madina à Labé ou Dorota à Nzérékoré. Il est l’équipe de tout un peuple. Donc, comme le dit Dussuyer, « La sélection reste ouverte à tous ».
En somme, le patriotisme d’un sportif, c’est aussi posséder au fond de son cœur, un amour intemporel pour le maillot national. Ainsi, sa prouesse traversera les années et sèmera la fierté dans les cœurs des générations.
Servir son pays, me semble-t-il, c'est "beaucoup", servir son pays et encourager les autres à le faire, c'est "tout". Malheureusement, « Les joueurs Guinéens sont talentueux, » a dit Mouctar Soumah alias Takana Zion, la star du reggae guinéen, « leur problème, c’est qu’ils n’ont pas été longtemps à l’école » a-t-il ajouté.
/____Moysekou.
mercredi 8 juin 2011
Titi−Féguifoot: Assainissement ou rancune ?
Titi−Féguifoot: Assainissement ou rancune ?
KUWAIT CITY− Dans leur parcours, les clubs sportifs et sélections nationales du monde entier passent par des hauts et des bas. Cette épreuve peut se poursuivre pendant de nombreuses années, tout comme leur suprématie de briller et de remporter des trophées peut durer longtemps.
Ces montées et dégringolades habituelles sont souvent dues au fait que sur un gazon plat où chaque joueur a accès au ballon, l’adversité a des degrés et la chance appartenant a tout le monde, c’est le meilleur qui gagne, dans la concurrence ouverte et non pas dans la haine ou l’inimitié.
Tandis qu’en Guinée, malheureusement ; le déclin des niveaux des clubs locaux (ils sont éliminés dès le 1er tour des compétitions continentales), la baisse des résultats des équipes nationales de football (cadets, juniors ou espoirs −avec une petite exception pour les seniors qui progressent ces temps-ci même s’ils n’ont toujours pas un fond de jeu rassurant−) ont souvent, entre autres raisons, une cause non négligeable : la mauvaise relation entre les symboles du football guinéen.
Il y a quelques jours, à la veille du match Guinée-Madagascar (4-1) aux comptes des Eliminatoires CAN 2012, l’actuel ministre des Sports, Titi Camara, a accusé la fédération (Féguifoot) en complicité avec certains tenanciers d’hôtels et des cadres indélicats de son département, de surfacturations sur les dépenses du Syli National. Une manne financière qui retombait aisément dans les poches de certaines personnes accoutumées à ces pratiques déshonorantes. C’est ainsi qu’il a, par médias interposé, dénoncé ce qu’il qualifie de corruption. La réplique de la Féguifoot, naturellement, n’a pas tardé.
Les deux camps férocement opposés sont d’accord pour ne pas être d’accord. Ils enchaînent, comme dans un derby, les attaques et les contre-attaques. Et la Guinée, dans tout ça, risque d’être sanctionnée par la FIFA.
Mais, ce face à face ne date pas d’aujourd’hui. Pour rappel, en 2007, Bruno Bangoura est réélu, sans adversaire, à la tête de la Féguifoot. Lui et ses collègues ayant recalé la candidature de Titi au poste de président de la Feguifoot sous prétexte qu’il n’avait pas 'la formation intellectuelle nécessaire' pour prétendre au poste. Perdant ? Non. Empêché d’être candidat ? Oui, mais pas dans toutes les batailles et, sûrement pas dans la vie. Ironie du sort, aujourd’hui, il est leur ministre.
Dommage que certains globules rouges et blancs du football guinéen, en l’occurrence les anciens et les nouveaux dirigeants, aient du mal à collaborer. Cette déplorable guéguerre peut arriver une fois, voire même deux fois dans l’Administration. Mais, qu’elle se perpétue et atteigne un niveau incontrôlable est ahurissant et dangereux !
Dans ce pays où certains sportifs, tels les légendaires du Hafia Football Club, triple champions d’Afrique, ont voué si humblement leur carrière au service de leurs compatriotes, il doit être intolérable que l’argent public destiné au divertissement du peuple s’évapore en des villas cossues, en des comptes (personnels) en banque bien garnis et en de luisantes voitures !
Accusation ne signifie, certes, pas culpabilité, mais malheureusement en Guinée, comme dans certains pays africains, la corruption est, hélas, une affection très courante. Et ceux qui passent entre les mailles du filet, à vrai dire, sont plus nombreux que ceux qui se font surprendre ou capturer.
Toutefois, faire toute la lumière sur ce dossier nous permettra de savoir, au moins, si réellement "Titi Camara est un assainisseur qui veut dompter les maux gangrènent nos disciplines sportives" comme prônent ses nombreux thuriféraires, ou bien "il n’est qu’un rancunier qui veut se venger" comme disent ses détracteurs. Wait and see.
Moysekou
-Kuwait City- 07 Juin 2011
mercredi 30 mars 2011
Les jeunes binationaux, Syli de demain ?
KUWAIT CITY– Ils sont jeunes, audacieux et pleins de motivation et de volonté d’atteindre le sommet de leur art. Ils sont nombreux ces jeunes footballeurs Guinéens en quête d’opportunité d’avoir leur temps, leur place et surtout leur mérite dans un sport qui, chaque jour, prouve que le talent n’appartient pas qu’aux grands.
À la Gantoise (Belgique), chaque frappe audacieuse du jeune Ibrahima Sory Conté n’est qu’un cri lointain, très loin des rues de Conakry où il a souvent joué pieds nus jusqu'à l’âge de 15 ans.
Tandis qu’en France, précisément à Montpellier, le jeune Fodé Koita, sans tambour ni trompette, s’est accoutumé à secouer le sang-froid des supporters adverses. Son possible lieutenant, Abdoul Karim Sylla, y ficèle sa passion de renard des surfaces. Abdoul a déjà marqué 21 buts en 18 matchs cette saison avec les U19 Montpelliérains. Tel père, tel fils ; il est l’ainé des héritiers de Mohamed Sylla ’’Socrates’’, l’ex-capitaine du Syli National.
À Bastia, Sadio Diallo et Idrissa Sylla progressent superbement. Et à l’Olympique Lyonnais, les jeunes Yattara ’’Elo’’, buteur régulier et Kerfala Sampil, défenseur colosse (1m95), sont sur la pente montante. À Monaco, Tafsir Cherif a déjà placé 10 buts en 19 matchs avec les U17 Monégasques cette saison. En Lithuanie, Mohamed Keita convainc comme attaquant de pointe de Klaïpeda.
On trouve aussi Joey Millimono (Inter Milan), Sana Camara (Benfica Lisbonne), Saidou Sow (Le Mans), les frères jumeaux Flo Pogba (Sedan) et Mathias Pogba (Wrexham/Angleterre), Joshua Guilavogui (Saint-Etienne), Mohamed Kaba (Auxerre), Cheick Doukouré (Lorient), Momar Bangoura (Marseille), Cheick Kourouma (Sochaux), j’en passe et des meilleurs.
Contents d’être aux côtés des ’’cadres’’ du Syli National, les nouveaux Richard, Larsen, Conté, Sadio … etc. étaient aptes, résolus et difficiles à stopper lors du match amical Sénégal-Guinée le mois passé à Dakar. D’ailleurs, la première vraie tentative du match est venue du pied de Sadio Diallo, une frappe courageuse qui n’atteindra pas les filets. Ce soir, ils ont été empêchés de marquer par une bonne défense sénégalaise, le colosse Diawara et compagnons les ayant toujours refusés le passage.
Mais, voyant le nombre grandissant de nos jeunes joueurs nés, grandis et nourris à travers chaque échelon du football en dehors de la Guinée, peut-on dire que, bientôt, notre onze national sera entièrement composé de jeunes binationaux ?
« Depuis quelques années, il n’y a plus de joueurs émergeants venant directement de la Guinée. Toutes les nouvelles têtes au sein du Syli sont des binationaux. À cette allure, on se retrouvera à la situation des années 95-2000 où il y avait, dans l’équipe nationale, les pros et les locaux, puis il y a eu les pros seulement. La même tendance va se dessiner : ’’les Guinéens de Guinée’’ et ’’les Guinéens de l'étranger’’. Ce qui conduira très tôt à une équipe composée que de jeunes nés et grandis en dehors de la Guinée. Le seul problème est que la concurrence est rude, car les Français sont à l'affut » a récemment indiqué notre frère Thierno Diallo (du site Guinéefoot.info) dans un débat en direct sur la radio Liberté FM (Conakry).
Il a expliqué qu’aujourd'hui, le besoin du football guinéen n’est pas la querelle fortuite des nouveaux et anciens dirigeants sportifs, ni la critique partisane et non constructive. Le besoin est d’investir des énergies, des savoirs, du savoir-faire et du savoir être pour l’avancement de nos sports préférés.
Plus, le besoin est de bien former les formateurs, les encadreurs, d’utiliser nos anciens footballeurs dans l’administration sportive, l’encadrement technique (entraînement, préparation physique, préparation psychologique, etc.), l’arbitrage, l’analyse sportive télé et radio.
Il faut développer du business autour du foot, promouvoir le foot à la base, développer les championnats à tous les niveaux, produisant un foot fascinant qui amène le public au stade et qui lui procure de la joie. Des championnats profitables aux joueurs en les permettant de progresser et de bien vivre leur passion ; aux responsables sportifs de récolter les fruits de leur effort ; et au peuple guinéen de savourer des victoires et surtout des trophées.
Ailleurs, il faut investir plus d’effort à convaincre nos binationaux dans les centres de formation et clubs à travers l’Europe pour porter le maillot guinéen.
Les récents matchs du Syli National ont apportés de bonnes preuves que l’opération de détection et de séduction de nos sélectionnables exilés est à encourager. Ces rencontres ont également démontré qu’une parfaite cohérence entre les doyens et les jeunes du Syli sur la pelouse rendrait l’élan de son jeu plus attrayant, plus fort.
La plupart de ces jeunes des centres de formation ont le talent et la ténacité qui, dans un proche avenir, seront très utiles pour renforcer l’équipe nationale, voire même bâtir une génération de rêve. Si et seulement s’ils sont bien suivis et encadrés.
Moysekou
Mercredi, 30 Mars 2011 17:30
mercredi 23 mars 2011
Syli National : Férébory Doré partira, partira pas !
KUWAIT CITY– Les jeunes joueurs Guinéens évoluent un peu partout. Leurs talents, comme les autres jeunes du continent, sont sollicités par les clubs et centres de formation ailleurs.
En Guinée, leurs clubs formateurs ne sont autres que des incubateurs pressés à les élever rapidement et les vendre à l’étranger, dans leur adolescence. Les plus chanceux atterrissent en Europe.
Certains, comme Titi, Morlaye, Salam Sow, Feindouno, Youla, Sambegou, Ismael…etc. se sont transformés en bons footballeurs. D’autres sont cassés le long du chemin, ou deviennent trop incommodants pour leurs crampons ou ennuyeux pour leurs clubs. Ainsi, le sort obligeant, ils n’aboutissent pas à leur rêve.
Et certains, par contre, entament bien leur carrière, puis ralentissent, randonnent, voyagent et évoluent dans des ligues lointaines. Pensons à Fodé Caréca, Ousmane Soumah, Kaba Diawara, Ibrahima Bangoura ’’Tabra’’, Aboubacar Mbaye, Simone Feindouno, Ismael Bangoura ’’Super’’… etc.
Tous ont été appelés, au moins une fois, en équipe nationale, pour émerveiller leurs concitoyens. Ils l’ont fait loyalement, gagnant tantôt avec mérite, perdant souvent sans démériter et parfois, malheureusement, trainant les pieds comme s’ils jouaient un match de gala.
Plus, il y a cette catégorie rarissime qui débute bien avec la Guinée avant de se raviser en préférant continuer avec un autre pays. Les archives nous apprennent que vers la fin des années ’70, deux footballeurs Guinéens, Boubah Camara et Remeté Soumah, avaient décidé de jouer pour la Sierra Leone.
Et récemment, le jeune binational Férébory Doré, peut-être l’un des plus convaincants de la nouvelle génération, aurait opté pour le Congo, l’autre pays qui côtoie la Guinée dans son sang. Et cela, après avoir débuté sa carrière internationale avec la Guinée, terre de son père, aux Jeux africains d’Alger en 2007. « Ce qui est dommage c’est qu’on ne l’a pas suivi. Si après les jeux africains, il y avait eu un suivi peut être qu’il aurait continué » a indiqué le coach du Syli Michel Dussuyer. Les mêmes causes, produisant en général, les mêmes effets ; la même évidence réapparait : le manque de suivi de la Féguifoot, la fédération guinéenne de football, dont la compétence dans certains domaines est très faible. J’espère que Guinéefoot interviewera bientôt le jeune Férébory pour en savoir plus sur les raisons de son (probable) repli inattendu.
Pour rappel, Férébory n’a encore opéré qu’un seul match ’’amical’’ sous le maillot national congolais. Auparavant, il a pu montrer ses prouesses avec la sélection nationale espoirs guinéenne. Sa décision étant personnelle, peut-être qu’il se rembarquera dans la barque du Syli National ou ramera dorénavant dans celle des Diables Rouges du Congo jusqu’au rivage de sa carrière. Quoi qu’il en soit, c’est tout le bonheur que nous lui souhaitons.
Quant aux asthénies de la Féguifoot, elles méritent des solutions radicales. En effet, on a besoin, pour couper la liane grimpante, de s’assurer qu’on arrache les racines, sinon, elle continuera à grimper.
En attendant, pensons comme Albert Einstein que la folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.
-Moysekou-
Kuwait City 23/03/2011
lundi 21 février 2011
Sénégal-Guinée: On mesure les écarts et les différences.
KUWAIT CITY– Un coup de vent a soufflé à travers le Stade L.S. Senghor et sur le Syli National de Guinée qui a perdu, 3-0, devant son voisin, les Lions du Sénégal, en derby amical du 9 février 2011 à Dakar.
Pour une fois encore, le Syli n’a pas pu répondre aux attentes de ses fans. C'était un jour où l’adversaire, bourré de jeunes talents, a réussi à battre le Syli National pourtant résolu, combattant et animé, plutôt que de se laisser abattre. Le Syli n’y a pas pu faire la différence. Il ne pouvait pas. Peut-être parce qu’il n’y disposait pas de tout son arsenal indispensable pour un tel derby sous-régional.
Pourtant, le début du match a été difficile pour le Sénégal. Appuyé par la forte communauté guinéenne à Dakar, le Syli National a été le plus dangereux dès l’entame de cette rencontre. Très tenaces durant les premières minutes, les attaquants Guinéens ont tenté et continué à donner du fil à retordre à la défense sénégalaise mais, sans parvenir à bien concrétiser leurs occasions.
Les Lions de la Téranga qui ont tardé à démarrer, se réveilleront et remporteront le match, brillamment. Les buts sénégalais ont été inscrits par Cissé (19’min) et Sow (60’min) et NDoye (85’min).
Le public massif avait quelque chose à voir avec cela. Quand il est impossible de toucher le ballon sans entendre l’encouragement des supporters, on oublie l’effet du vent d’hiver dans ce stade archicomble. Et, lorsque les joueurs sont confus sous les cris de la foule qui réclame inlassablement la victoire, il arrive un moment où les professionnels sélectionnés pour opérer un match amical, abandonnent les commandes, négligent les consignes et se focalisent uniquement sur les filets adverses.
De bout en bout, le jeu a été attrayant par le mouvement, le rythme et la virtuosité des protagonistes. Mais, les Sénégalais semblaient bien plus malins pour être surpris par les Guinéens et cela sous le regard du nouveau Ministre des Sports, Titi Camara, ancienne perle du football guinéen.
Malgré tout, les supporters Guinéens sont restés optimistes jusqu'au coup de sifflet final. Ils espéraient entendre le barrissement de leur Éléphant (le Syli) en revenant au score, plus d’une fois.
Toutefois, il n’est pas fictif qu’un homme ou une femme, fouillant les archives de fond en comble, puisse dire aux jeunes Guinéens et Sénégalais l'endroit où est née, depuis longtemps, cette rivalité footballistique qui existe entre les équipes de ces deux pays frères et hospitaliers. Mais les compatriotes de Feindouno qui ont suivi leurs dernières confrontations, ont certainement du mal à retenir les prestations d’un Syli très ambitieux, très courageux mais, en manque de supériorité ou de la ruse.
Pour le coach du Syli, Michel Dussuyer, cette défaite concédée par son équipe permet de mesurer le chemin à parcourir. « Il y a beaucoup d’enseignements à tirer surtout individuellement et collectivement. On mesure les écarts et les différences. Pour nous, c’est une leçon salutaire pour la suite », a-t-il indiqué.
En réalité, ceux qui jouent au foot ont, au moins, un rêve sur le gazon. Chaque joueur, chaque équipe peut avoir sa journée. Mais cette soirée hivernale avec son vent tourbillonnant sur la ville de Dakar, assurément, n’était pas le jour du Syli.
/____Moysekou.
samedi 12 février 2011
Le Jabulani et la pente inopinée de Kamil Zayatte.
’’Il est bon de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant.’’ [André Gide].
KUWAIT CITY– La pente de la carrière de certains footballeurs Guinéens est aussi imprévisible que la trajectoire de Jabulani, le ballon officiel des 64 matchs du Mondial 2010, superbement organisé par l’Afrique du Sud avec une humanité touchante.
Jabulani, ce ballon parfaitement confectionné grâce à la technologie moderne, nous a simultanément enchantés et étonnés par ses destinations finales, à la fois imprédictibles et captivantes.
La Nouvelle-Zélande, invaincue en trois matchs nuls, a dû quitter tôt. Et l’Espagne, la meilleure des 32 équipes, a remporté la coupe.
L'âme de la Coupe du Monde, cependant, était dans le peuple d'Afrique du Sud. Les volontaires, en particulier, ont donné de leur temps seulement pour accomplir une partie du labeur qui, selon Nelson Mandela, était le leur.
Contre l’Uruguay, en quart de final, le penalty raté du Ghanéen Asamoah Gyan aurait peut-être ravi le rêve africain de jouer, pour la première fois, les demi-finales du Mondial. Mais le football, toujours imprévisible comme la trajectoire de Jabulani, a opté autrement.
Durant ce Mondial africain, le foot a apparemment boudé les joueurs Anglais, Français, Italiens ou même Brésiliens qui ont peiné a donné une performance digne de leur réputation. Il a fugitivement noué amitié avec l'Argentine, qui, jouant le seul moyen que son entraîneur, Diego Maradona, a su jouer, attaquait tout simplement comme si, pour avancer, il fallait uniquement aller en avant. L'Argentine a alors rencontré le mur allemand et, la brève tentative de Maradona comme entraîneur a pris fin.
Maradona n'y est pas arrivé à la finale. Il ne pouvait pas parce qu'il n'avait pas de défense. Mais on se souviendra de lui et de son équipe « attaquante ». Au moins il a essayé. Au moins son esprit était sportif autant que le geste patriotique des Uruguayens qui ont refusé de toucher, à la faveur de ce Mondial, leurs primes de matchs. Diego Forlán et ses coéquipiers ont ainsi voulu apporter leur soutien à leur pays qui se relevait de la crise financière universelle. Un exemple à imiter.
A chaque fois qu’il agitait les filets adverses, l'expression du visage de Diego Forlán qui, à mon avis, a mérité autant d’estime que quiconque dans ce tournoi, reflétait quelque chose digne d’un éminent rêveur.
Pareillement, en bon rêveur, visant plus haut, un jeune de Kindia a pu réaliser son rêve de figurer dans l'élite du football anglais, à Hull City, précisément.
Novice à Conakry, formé en France et révélé en Suisse, le défenseur international Guinéen Kamil Zayatte, a joué un rôle essentiel dans la toute première aventure de Hull City en Premier League ; donnant toujours le maximum de lui-même sur le gazon, mettant souvent sa tête là où d'autres n'auraient jamais osé. Et plus d'une fois, il est réapparu sur la pelouse avec la tête bandée.
Son aptitude polyvalente lui a permis d’être à la fois le capitaine, le catalyseur, le stratège et parfois l’attaquant qu’il faut quand le moment est sombre pour le Syli National, la sélection nationale de Guinée.
Mais, contre toute attente, comme la trajectoire de Jabulani, Zayatte vient de s’engager en faveur du club turc Konyaspor pour six mois avec une option pour deux ans !
En hiver 2009, Hull City a décliné les offres de Tottenham et West Ham qui voulaient recruter Zayatte. Le transfert à Leicester au début de cette saison a échoué à la dernière minute à cause de leur offre qui n’a pas attiré le joueur. Et depuis lors, il n’était plus en odeur de sainteté avec le président de Hull City.
Dans cette atmosphère, l’alternance titularisation et banc, la perspective d'une saison ou plus dans le Championship (D2 anglais) et l’envie de rejoindre ses deux enfants et leur maman en France - qui ne se sentaient plus à l’aise en Angleterre - l’auraient probablement découragé de rester à Hull City pour longtemps. Quoi qu’il en soit, dans ses 13 derniers matchs avec Hull City, sa performance a été, en grande partie, inférieure à sa prouesse habituelle.
Il se peut qu’il n’ait pas été, régulièrement, solide et immuable. Zayatte a souvent marqué des buts salvateurs pour Hull City et plus d'une fois par erreur, contre elle, tremblant ainsi ses propres filets à un rythme qui était devenu presque gênant pour lui et le club.
Peut-être que le temps de Zayatte en Angleterre reviendra. Peut-être qu’il réapparaîtra en août prochain, à la défense d’un grand club de Premier League, qu’il désire le plus. « Si j’arrivais à jouer dans les grands clubs comme Manchester United, Arsenal ou Chelsea je crois que cela serait aussi une fierté pour tous les Guinéens. » a-t-il dit à Guinéefoot© en février 2010.
Dans la vie, si tu oses rêver, parfois, ces rêves peuvent devenir réalité. Mais, pour obtenir quelque chose que tu n’as jamais eu, tu dois faire, parfois, quelque chose que tu n’as jamais fait.
Le terrain de Zayatte a sans doute changé, mais sa détermination ne doit prendre aucune fissure.
Dans un mois, il célébrera son 26e printemps. Tout en lui souhaitant joyeux anniversaire, espérons qu’il parvienne à donner tort aux sceptiques en prouvant que sa pente inopinée - en quittant l’Angleterre pour la Turquie - n’est pas ’’descendante’’ et réussisse à retrouver, sans tarder, l’élite du football anglais.
/___Moysekou.
samedi 22 janvier 2011
Titi Camara : Talent approuvé, Ministre à prouver !
KUWAIT CITY– Parce qu’ils ont du talent, certains footballeurs Africains sont considérés comme des légendes. Ils sont mémorables en raison de leurs personnalités uniques. Titi Camara est, indéniablement, l’un d’eux.
Mais comme dans les matchs décisifs, il y a un regret profond et piquant pour un joueur qui ne méritait pas de perdre ; on regrette aussi qu’un joueur comme Titi Camara, ait terminé sa luisante carrière sans remporter de trophées. Un attaquant, un meneur, un homme qui a toujours voulu porter l’équipe nationale de Guinée au pinacle du football africain. Le destin, nous dit-on, ne trahit jamais.
L’ancienne perle du football guinéen qui évolue désormais sur les pelouses politiques vient d’être primée par le nouveau président Guinéen pour avoir contribué à son élection. Désormais, appelez le M. le Ministre des Sports. Une première en Afrique pour un sportif professionnel.
Par un fait céleste, au moment où l’Afrique désignait le légendaire braconnier Cherif Souleymane comme Ballon d’Or Africain en 1972, est né dans la famille Camara, celui qui va être affectueusement surnommé «Mon tout petit» par sa mère et qui s’est ensuite retrouvé mal prononcé et limé en «Titi» par sa sœur.
Les années se suivent et Aboubacar Sidiki (Titi) Camara, déjà un joueur réputé de la rue, progresse lentement. En 1985, il se bat avec les jeunes piliers de l’équipe nationale cadette, entrainée par Cherif Souleymane, pour se qualifier au Mondial des Cadets en Chine. Ces piliers sont Salam Sow, Mohamed Sylla ‘Socrates’, Morlaye Soumah ‘Colovati’, Ousmane Fernandez, Salifou Koita, Edgar Babara Sylla ….etc. Ils se qualifieront brillamment et atteindront la demi-finale de ce tournoi planétaire.
Mais si jamais vous vous demandez ce qui motivait Titi sur les gazons, ce n'est pas seulement de jouer et d'essayer de marquer des buts. Mais cette envie pérenne de "leur" montrer ses prouesses. Il s’agit là de certains dirigeants de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot) qui l’ont retourné à l’Hôtel Gbéssia (Conakry) quand l’équipe cadette s’apprêtait à s’embarquer pour ce Mondial chinois, en 1985. Il quittera ses coéquipiers, le regret dans le cœur, la confusion sur la face, pensif à ses bonnes prestations, quelques jours plutôt, pendant le stage du groupe au Ghana. Mais selon un de ses coéquipiers d’alors, témoin de la scène, le choix semblait logique : "Par rapport au niveau des autres tel que Salam Sow, Titi n’était pas encore celui qu'on a connu après le Centre de Formation à Saint-Etienne. Son physique et sa technique étaient bien en dessous des autres", révèle-t-il.
Pourtant, la trajectoire de la carrière de Titi semble décidément prendre son envol à cet instant là. Cet événement l’a appris que le statut de meilleur se gagne, se mérite. Il décide alors d’entrer au panthéon des gloires du football de son pays. Le chemin est difficile. Déterminé et sûr de son aptitude, il s’accroche à son rêve.
Aujourd’hui, fier de son parcours, il le résume : "Même avec l'équipe nationale au départ on doutait de mes qualités ; enfin, tout le monde a vu."
Dans ce long parcours, il a passé par les championnats français (Saint-Etienne, Lens, Olympique de Marseille et Amiens), anglais (Liverpool et West Ham), saoudien (Al-Ittihad Jeddah) et qatari (Al-Siliya) avant de raccrocher les crampons en 2006.
Dans ces clubs, l’enfant de Kankan a séduit les foules, écœuré ses adversaires par sa vitesse, sa technique déroutante et ses dribbles chaloupés. Il connaît ainsi dix ans de très haut niveau, avec comme apogée cette belle saison 1999-2000 passée à Liverpool. À l’époque, à son meilleur niveau, il était l’équivalent humain d’un guépard : rapide et poussé par la faim d’agiter les filets adverses.
Sur le site du club, Titi fait partie des 100 joueurs qui ont ébranlé l’histoire de Liverpool. Dans son profil, les dirigeants ont tenu à rappeler son grand dévouement pour les Reds et notamment son but de la victoire inscrit le 27 octobre 1999 contre West Ham avant de fondre en larmes, vaincu par les émotions. La joie de son équipe a vite tourné en confusion. Titi avait appris le décès de son père la nuit précédente ; et même si, personnellement, cela a été une perte immense, il a insisté à jouer, étant l'unique attaquant disponible pour ce match.
Footballeur patriote se sentant très proche de ses compatriotes, Titi éprouve une réelle amertume face à leurs souffrances. Ainsi, entre autres actions humanitaires, en 2001 à Kankan, il a déboursé 60,000 euros pour la construction d'un centre hospitalier.
Mais si le joueur peut être fier de sa carrière, l’homme ne laisse pas indifférent. Partout où il est passé, les gens ont gardé de lui l’image d’un être sensible, droit, aux prises de positions tranchées. Surtout lorsqu’il s’agissait de défendre certains principes. Il a toujours été plus ferme lorsqu’il évoquait l’inconstance et parfois l’inconsistance du football guinéen.
En 2007, Bruno Bangoura est réélu, sans adversaire, à la tète de la Feguifoot. Lui et ses collègues ayant recalé la candidature de Titi au poste de président de la Feguifoot sous prétexte qu’il n’avait pas 'la formation intellectuelle nécessaire' pour prétendre au poste. Perdant ? Non. Empêché d’être candidat ? Oui, mais pas dans toutes les batailles et, sûrement pas dans la vie. Ironie du sort, aujourd’hui, il les coiffe tous, y compris Cherif Souleymane, actuel DTN (directeur technique national de la Guinée). Le destin, à dire vrai, ne trahit jamais.
Mais pour celui qui lit principalement des ouvrages religieux et respecte bien les valeurs humaines avec le même sérieux qu'il s'affiche en jouant au ballon, il n’est point question de se venger. Certains membres de la fédération nous ont assurés hier que Titi est venu avec un esprit d'ouverture vers eux et qu'ils n'ont pas peur de "représailles" et que la collaboration est bien partie. ’’On a aucun problème avec le Département [NDLR : Ministère des Sports] et mieux tout va bien entre Titi et moi’’ affirme Bruno Bangoura, actuel président de Feguifoot.
Par ailleurs, le pays manque d’infrastructures sportives adéquates. Le niveau du championnat local des différentes disciplines est faible. Tandis qu’en Afrique, cela fait désormais plus de 30 ans que chaque équipe, avant d’affronter la Guinée, replonge dans les archives et expliquent aux jeunes, fans de Maradona, Weah, Zidane, Messi ou Eto’o, qu’aux temps des légendaires du Hafia Conakry, triple champions d’Afrique, les Guinéens dominaient le football africain mais qu’aujourd’hui, une défaite contre eux est inadmissible (même en amical). En Guinée, par contre, tous les ans, on fait parler les archives et on explique aux plus jeunes que la Guinée est l'une des meilleures sources de talents footballistiques d'Afrique et que le Syli National aime… surprendre : bien entendu notre sélection ne fait plus peur !
Autrement dit, l’objectif premier pour Titi ne doit pas être de rester en place plus de trois mois, le temps qu’il avait pu faire au job de sélectionneur de l’équipe nationale, mais de restituer sa luisance d’antan au football guinéen en particulier et, à tous les sports en général.
Bref, après avoir prouvé son talent sur les gazons, Titi doit maintenant prouver à ses nombreux thuriféraires et détracteurs qu’on peut être ministrable sans être diplômé.
Mais, comme il y a des écueils entre le talent et l'accomplissement, nous lui souhaitons plein de réussite.
/___Moysekou.