mercredi 12 septembre 2007

Wontanâra….joyeux Ramadan

Wontanâra….joyeux Ramadan

Wontanâra est une expression populaire en langue soussou (Guinée). J’aime bien ce mot et la classe même comme une parole enceinte qui ne peut donner le jour qu’aux enfants comme: émotion, courage, sentiment, soutien, tendresse, union, assistance, fraternité, fête ….etc.

Wontanâra veut dire « nous sommes ensemble ».

Toujours ensemble pour plusieurs raisons: l’union fait la force ; un seul doigt peut indexer un objet mais ne peut pas le prendre sans l’assistance des autres doigts ; la vie d’ici-bas n’est qu’un passage éphémère. Et j’en passe.

Donc malgré les occupations quotidiennes, il nous faut accorder un minimum de temps, un petit break pour penser à toutes ces personnes qui, de loin ou de près, ont croisé –un jour- le chemin de notre vie. Notre monde est fait des hommes et femmes de catégories différentes. Et ceux ou celles qui sont gentil(le)s le sont par ce que tout simplement ils/elles l’ont voulu. Vouloir c’est pouvoir: quand on veut, on peut.

Pour moi, les personnes gentilles sont comme des pierres précieuses: On ne les crée pas mais on en a besoin lors des occasions spéciales.

Ainsi, à l’occasion du mois saint de Ramadan qui débute demain, j’ai prié l’Omnipotent Allah afin qu’Il m’accorde un appartement luxueux dans son paradis et vous comme ma voisine dans un autre appartement très somptueux. Car pour moi vous êtes une personne gentille, une personne exemplaire.

Aussi, en disant welcome au Ramadan, je prie Allah afin qu'Il inscrive à votre profit la récompense du jeûne d’une année entière. (Amen).

Encore….Wontanâra (nous sommes ensemble) ….

Bon carême chez vous.

Qu’Allah nous aide.
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/ Par: MoySekou (Software Developer, Kuwait City) -12/09/2007 - moysekou@hotmail.com

samedi 7 juillet 2007

Bilan de la vie

Bilan de la vie
Notre naissance est notre Equilibre d'Ouverture
Notre mort est notre Equilibre de Fermeture
Nos vues compromises sont nos Passifs
Nos idées créatrices sont nos Actifs
Le coeur est notre Capital Courant
L'âme est notre Capital Fixe
Le cerveau est notre Dépôt Fixe
La pensée est notre Compte Courant
Les accomplissements sont notre Capital
Caractère et morales, notre Approvisionnement
Les amis sont nos Réserves Générales
Les valeurs et le comportement sont notre Bonne Volonté
La patience est notre Intérêt Gagné
L'amour est notre Dividende
Les enfants sont nos Investissements
L'éducation est nos Marques/Brevets
L'expérience est notre Compte Meilleure Qualité
Le but est de correspondre le « bilan » exactement. Le but est d'obtenir la meilleure récompense des comptes présentés.
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Source : Internet

dimanche 29 avril 2007

Enterrement singulier!

Enterrement singulier!

Mourir étant gros/grosse ou mince ne doit pas être angoissant. Le poids, c'est l'affaire de nos porteurs vers le dernier logis, le cimetière.

Mais lors de l'inhumation, on dit tellement de bonnes choses sur la personne décédée que beaucoup de gens aimeraient porter furtivement un coup d'oeil à leurs propres enterrements. Comment?

Bien, à Gradiska, la Bosnie, Amir Vehabovic, 45 ans, s'est toujours demandé quelle sorte de foule viendrait à son enterrement. Il a essayé de monter une technicité adéquate pour combler son désir.

Ainsi il a truqué sa propre mort, a corrompu des entrepreneurs pour enterrer un cercueil vide, et s'est caché dans les buissons du cimetière. Ainsi, il pourrait compter lesquels des 45 amis et relations qui avaient été invités pour l'enterrement, ont révélé.

Il semble que Vehabovic n'était pas juste averti de combien de douleur il courtisait, ou il n'avait jamais cherché à savoir "qui" il était réellement parmi les autres. Parce que le résultat n'était nulle part près du plus mauvais qu'il ait craint.

Seulement sa vieille mère est venue!

De son refuge dans les buissons, il a observé dans l'horreur l'arrivée de sa vieille mère. Elle était la seule personne en deuil qui s'était présentée pour le service!

Vehabovic a depuis donné à ses amis un morceau de son esprit.

Il a écrit une lettre à ses 45 amis les châtiant pour avoir boudé son enterrement (!). «J'ai vraiment beaucoup pensé à vous, mes prétendus amis». «Il va juste montrer sur qui vous pouvez vraiment compter» indique sa lettre.

Que dois-je dire? Juge-toi avant de juger les autres. Je pense que si Vehabovic se connaissait très bien, s'il savait réellement sa position "sociale", il n'allait pas s'attendre à un bain de foule. Qui sème le vent récolte la tempête. Au plus, quiconque fait du bien, il le fait pour lui-même. Et quiconque fait du mal, il ne le fait qu'à ses propres dépens. En Guinée, nos griots aiment fredonner que les faits d'un être humain ressemblent à un jet d'urine dont les dernières gouttelettes tombent toujours sous les pieds de la personne qui se soulage.

Je pense que la valeur de notre présence parmi les autres ne vient pas seulement de ce que nous faisons ou ce que nous possédons ou bien les personnes que nous connaissons mais surtout "qui nous sommes" envers les autres.

Néanmoins, Vehabovic a pu retenir une leçon: à quel point les amitiés peu profondes peuvent parfois être.

Toutefois, on peut être intelligent(e) toute sa vie et stupide un instant. Mais la stupidité, parfois, est utile.

Gbâtèta Gbâfè………

/____séKOu (Kuwait City) Tit: Enterrement singulier. Date: 21/4/2007 Place: Tadamoun Football Club, Farwaniyah, Kuwait. By: moySékou
Wowowo: "Le chien qui a vu le lion et celui qui ne l'a pas encore vu, ne courent pas de la meme maniere."

samedi 10 mars 2007

Douloureuse réalité

Douloureuse réalité
(Par: moysekou, Kuwait City)

Employé dans une grande entreprise de Kuwait City, je suis amené au quotidien a côtoyer plusieurs collègues et clients de différentes nationalités ; parmi ces derniers, il m'est difficile de ne pas admirer mes collègues Irakiens ; je les admire premièrement parce qu'ils viennent toujours au travail a l'heure, parce qu'ils plaisantent souvent avec nous et surtout parce qu'ils sourient toujours…

L'Irak connait aujourd'hui une histoire décevante .Une déception qui peut se lire sur le visage de ses ressortissants. Ces collègues que je côtoie ont toujours le sourire. On peut cependant et légitimement se demander si derrière chaque sourire ne se dissimuleraient pas des sentiments semblables de tristesse; des sentiments d'anxiété, de crainte, de douleur et de survie.

Il y a peu de temps j'ai rencontré Mahmoud chez AGT. AGT est une entreprise pour laquelle j'assure la maintenance de programmes informatiques, comme par exemple Oracle App. System. Mahmoud y travaille comme vendeur. Mahmoud m'interpelle en me prêtant une identité afro-américaine qui n'est pas la mienne. Nous parlons alors de l'Afrique, de la Guinée en particulier car elle a fait la une des chaînes télé lors des massacres des manifestants qui avaient pris la rue contre la mauvaise gouvernance du pays. "Votre pays joue bien au football" me dit-il avant d'ajouter: "Pourquoi ne rentres-tu pas travailler en Guinée?". Il reconnaîtra avoir regardé un documentaire sur la Guinée à la télé. Ce documentaire faisait état de la richesse naturelle de ce pays. Je lui répondais à ma manière, par l'humour, "qu'un vieillard ne prend jamais l'os pour manger sans avoir pensé a ses incisives et qu' une pierre jetée au ciel n'y restera pas éternellement" Je rentrerai donc, inch'Allah. Il m'a rétorqué qu'il était également "une pierre dans l'air, un aventurier".

J'étais soudain déconcerté lorsque Mahmoud m'annonçait qu'il était Irakien. Comment passe-t-il sa journée? Dort-il bien? Comment va sa famille? Autant de questions qui se bousculaient dans ma tête et que je me retenais de lui poser, par souci de ne pas lui rappeler le drame que son pays vit actuellement. Pas besoin de moi pour ça. Mahmoud avait tout de suite noté mon malaise a l'évocation de se sujet et a donc sur le champ essayé de dédramatiser la situation par l'humour en se moquant de la violence, du gouvernement, des milices, des insurgés et des occupants. Aussi décidait-il de changer de sujet en me posant la question suivante: "Comment as tu pu maîtriser si bien la langue arabe? Ce fut difficile, n'est-ce pas?".

Pour moi, les personnes comme Mahmoud, ont une intuition particulière pour la vie et leurs comportements m’apprennent qu'il faut sourire à la vie. Sourire d'être en vie, d'être en bonne santé, d'avoir vu, une fois encore, le soleil se lever ou se coucher. Sourire a l'échec pour mieux repartir. Même si pour sourire, souvent, il faut être à l'aise. Il y a des moments où – quand bien même on porterait un lourd fardeau de douleur dans le cœur- il faut sourire pour faire face, pour se soulager, pour réparer, pour oublier ou pour tout simplement essayer de survivre.

Avant hier, j'ai revu Mahmoud devant AGT. A distance, je l'ai salué d'un geste. Lui m'a répondu par son sourire lumineux. La vie est dure mais plus dure pour les irakiens. Une réalité que nous suivons...dans le plus profond désespoir, une réalité qu'ils vivent...

----------- (Par: moysekou, Kuwait City, 6 Mars '07) -----------
WowowO : -> La vie c'est deux jours: un jour sur toi et un jour pour toi. <-

lundi 1 janvier 2007

Double fête !

Double fête !

Quelle coïncidence ! La nouvelle année 2007 et l'Eid El-Kabîr (Tabaski) se croisent. Les deux occasions seront célébrées ce 1er Janvier 2007. En Arabe, le mot Kabîr veut dire : grand et Eid = fête. Donc la grande fête. Cette fois-ci c'est...la rencontre des deux grands événements.


Sachant que toutes créatures qui se tiennent debout s'affaisseront un jour; et que la mort cavale envers nous à la même vitesse que nous galopons vers la mort; je profite de ma présente respiration pour implorer la grâce de l'Omniscient Allah afin que cette double fête nous apporte plein de bonheur, santé, longévité et réussite dans nos différents besoins, rêves et difficultés.


Amen.


Moysekou (Kuwait).