mardi 31 mars 2009

Survivre pour vivre!

Survivre pour vivre!

La scène est drôle mais pleine de morales…

Un vieillard dont l’habillement ne laisse aucun doute sur ses conditions matérielles défavorables, s’adresse au gérant d’une cabine téléphonique: « Mon fils, mon fils…je veux appeler». Parole qu’il répète à plusieurs reprises. Morlaye, le gérant, ne le « calcule » même pas. Mais comme cette insistance le dérangeait, il finit par se tourner vers l’infortuné en bronchant: «Toi tu ne reconnais pas tes enfants. Regarde bien! Est-ce que je ressemble à tes enfants? Tu payes si tu veux appeler !».

Autrement, une sagesse africaine enseigne que les jours de bonheur et de prospérité pour un homme resteront éternellement collés à ceux de malheur et de pauvreté. Nos griots aiment fredonner que si l’on ne connait pas l’homme qui est devant soi, de l’appeler par ‘grand frère’. Ne pas sous-estimer une petite forêt car elle pourrait, au moins, offrir les cordes propices à ligoter quelqu’un comme un fagot.

Chacun de nous, à différents moments, se sent pauvre, faible ou souffrant. La souffrance peut être utile comme l’indique Alfred de Musset qui dit: «L’homme est un apprenti, la douleur est son maitre; et nul ne se connait tant qu’il n’a pas souffert».

Peut-on dire que Morlaye est mauvais alors qu’il rêve voir son business prospérer ? Et continuer à offrir des appels gratuits est synonyme de dégringolade ? Encore, peut-on classer la situation de ce pauvre vieillard de pitoyable ? Pourquoi n’a-t-il pas semé pendant sa jeunesse pour en cueillir aujourd’hui ? Qui sait qu’il l’a fait mais le sort en a voulu autrement ? Peut-on éviter son destin ? Autant de questions floues qui se bousculent dans ma tète…

Mais une chose est claire: la pauvreté est vraiment sauvage. Elle salit notre image et nous mène à négliger nos principes, voire nos totems. Pire, elle peut affaiblir nos croyance et pratique religieuses.

En effet, nous sommes né(e)s pour vivre, mais les conditions difficiles de la vie nous pousse souvent à ne lutter que pour survivre. Un sac vide ne peut se tenir debout. Et un ventre creux, affamé crée la méforme du reste du corps.

Mais comme la vie ne vaut rien et rien ne vaut la vie; donc il faut s'accrocher malgré ces circonstances défavorables.

Souviens-toi: la vie c’est deux jours: un jour sur toi et un jour pour toi.

Qu'Allah nous aide.

/by:___moysekou (Kuwait 30 March 2009- Farwaniyah)

dimanche 15 mars 2009

Pourquoi tu ne portes pas de chapeau?

Pourquoi tu ne portes pas de chapeau?

« Apporte-moi de l’eau à boire. Il faut bien ‘‘appuyer l’eau’’ de ton gobelet pour qu’il soit bien rempli ». Telle est la phrase souvent utilisée dans nos villages pour tester l’intelligence d’un enfant. Personnellement je l’avais raté. C’était ma première fois de l’entendre.

J’apportai le gobelet bien rempli en cachant ma main droite. Elle était complètement mouillée. Car avant de me rappeler que l’eau ne s’appuie pas comme le riz cuit ou le contenu d’un sac; ma main était déjà trempée! Et le cri de ma tante: «Montre-moi ta main. Idiot que tu es.»- me rassurait qu’elle avait tout compris. Toutefois, on peut être intelligent en général et stupide quelques rares fois. Le contraire s’avère aussi.

Parlant de la stupidité, on raconte que dans la brousse, le tigre vivait en harmonie avec les autres animaux, y compris le singe. Mais à chaque fois qu’ils se croisaient, le tigre frappait sur la tête du singe en lui disant: «Pourquoi tu ne portes pas de chapeau ?»

Un jour le singe voulut en finir avec les gestes dérangeants du tigre. Ainsi il décida de se plaindre auprès du roi de la forêt, le lion. Il alla voir ce dernier: «Oh roi des rois.., maitre de la justice et de la charité, franchement, le tigre me fatigue. Je demande votre aide». «Que se passe-t-il exactement?»- dit le lion. Le singe: «franchement, le tigre m’humilie toujours. Il me frappe sur la tête en me disant : Pourquoi tu ne portes pas de chapeau ?». Le lion lui dit: «N’attends que le salut, vas chez toi. Je m’en occupe et le tigre ne le fera plus». Le lion ordonna d'appeler le tigre. Sans tarder, il se présenta poliment: «Je suis à votre disposition, mon roi». Le lion lui dit: «Pourquoi aimes-tu demander au singe son chapeau en le tapant sur la tète ?». Le tigre répondit: « A dire vrai, j’aime beaucoup le singe et adore le frapper à chaque fois que j’en ai l’occasion. Je lui pose toujours la même question à savoir pourquoi il ne porte pas de chapeau juste parce que les raisons qui peuvent justifier mon acte me manquent». Le lion dit: «Si tu veux le taper, trouve-toi un autre argument. Ne le frappe pas tout le temps sous le même prétexte. Par exemple, dis lui de t’apporter une pomme. Et s’il t’amène une pomme rouge; tape sur sa tête en lui disant que tu ne veux pas celle-ci mais plutôt une verte. Retourne et utilise ton cerveau».

Le tigre, content du plan du lion, décida d'aller l’appliquer dans l’immédiat. Quelques moments après, de loin, il aperçut le singe et l’appela: «Viens... Apporte-moi une pomme rapidement ». Le singe prit quelques pas avant de se retourner vers le tigre et lui demander: « …pomme rouge ou verte?». Le tigre, embarrassé, n’a su rien dire. Il s’approcha du singe et le frappa encore sur la tête en répétant: «Pourquoi tu n’as pas porté ton chapeau ?».

C’est tout. N’est-il pas difficile de changer l’idiotie d’un idiot ?


___/by : moysekou –Kuwait - Free Zone 15/3/2009 @14:30